Le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a convoqué ce mercredi 11 juin 2025 une réunion décisive au Palais Rénovation pour accélérer l’exécution du projet routier reliant Alembe à Mikouyi via le carrefour Leroy. Long de 306 kilomètres, ce tronçon vise à connecter des zones enclavées à travers plusieurs provinces. Autour de la table, les représentants du ministère des Travaux publics, du FANEIR, de la société Porteo et de BGFIBank, principal bailleur de fonds, ont été appelés à faire le point sur les engagements respectifs et les prochaines étapes.
Ce projet d’envergure, lancé sous le président Omar Bongo Ondimba, avait été suspendu pendant de longues années, illustrant l’impasse dans laquelle se retrouvent nombre d’infrastructures stratégiques. La transition conduite par Oligui Nguema l’a replacé au cœur des priorités nationales. Le président entend faire de cette route un symbole de sa volonté de désenclaver les territoires reculés et de corriger les déséquilibres historiques dans l’aménagement du pays. Une source proche du palais rapporte que le chef de l’État a insisté sur l’urgence de rendre accessibles ces zones longtemps négligées.
Au-delà de son importance logistique, la route Alembe–Mikouyi porte un enjeu politique clair : celui de reconnecter l’intérieur du pays à l’économie nationale. Elle facilitera la circulation des biens agricoles et forestiers, réduira les coûts du transport et ouvrira des débouchés pour des milliers de producteurs locaux. Le gouvernement voit dans ce chantier une opportunité de redynamiser l’activité dans des régions sous-exploitées, en injectant de l’emploi et en stimulant la création de richesse.
Le déroulement de cette réunion révèle une méthode présidentielle de plus en plus affirmée : celle du pilotage étroit, du suivi continu et de la responsabilisation des parties prenantes. En réunissant tous les acteurs autour de la même table, Brice Clotaire Oligui Nguema impose une culture de résultat et met fin à la logique des engagements non tenus. Chaque maillon de la chaîne – ministère, agence, entreprise, banque – est désormais tenu de rendre des comptes sur l’état d’avancement des travaux.
Cette relance routière s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation du Gabon. Elle marque un virage vers un État plus présent, plus équitable, attaché à l’idée que le développement ne se résume pas à la capitale ou aux zones côtières. À travers ce chantier, le président envoie un message direct : plus aucun territoire ne sera laissé pour compte. Et c’est par la route, tout simplement, que cette promesse commence à prendre forme.
