Lors du premier Conseil des ministres de la Ve République, tenu ce jeudi au Palais Rénovation de Libreville, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a posé un acte fort en matière de gouvernance. En désignant Patricia Lydie Mouele au poste de Conseillère spéciale, Chef du Département Communication de la Présidence, le chef de l’État amorce un changement de ton dans la gestion de la parole publique.
Cette nomination surprend par sa rapidité. Moins de deux mois après sa prise de fonctions à la tête de la Direction de l’informatique du Groupe Gabon Télévision, Patricia Lydie Mouele gravit une nouvelle marche au sommet de l’appareil d’État. Journaliste de formation, elle s’est imposée au fil des années comme une professionnelle exigeante, attachée à l’éthique et à la rigueur du métier.
En la plaçant à la tête de la communication présidentielle, Oligui Nguema envoie un signal clair : la présidence entend rompre avec les pratiques opaques du passé. La communication devra désormais se montrer plus structurée, plus réactive, mais aussi plus ouverte à la diversité des voix qui traversent l’espace médiatique national.
Ce choix intervient dans un contexte où les attentes citoyennes en matière de transparence n’ont jamais été aussi élevées. L’enjeu dépasse la simple gestion de l’image présidentielle : il s’agit de retisser un lien de confiance entre l’État et les médias, entre les institutions et l’opinion publique.
Patricia Lydie Mouele succède à Télesphore Obame Ngomo. Sa feuille de route s’annonce exigeante. Elle devra naviguer entre l’impératif de clarté, le respect des équilibres politiques et la nécessité de rendre audible un discours présidentiel en quête d’ancrage populaire.
