Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu ce mardi à Libreville Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional de l’UNOCA. Cette rencontre s’inscrit dans une séquence diplomatique marquée par des débats stratégiques pour l’avenir de la sous-région.
Les échanges ont porté en premier lieu sur les conclusions du Sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu le 7 septembre 2025 à Malabo, en Guinée équatoriale. Ce rendez-vous a abouti à une nouvelle composition de la Commission de l’organisation, un changement institutionnel qui ouvre une phase décisive pour la gouvernance régionale. En tant que pays hôte du siège de la CEEAC, le Gabon entend consolider son rôle central dans l’orientation et la mise en œuvre des politiques communes.
La préparation de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, prévue ce mois de septembre à New York, a également occupé une place importante dans la rencontre. Abdou Abarry a présenté au Chef de l’État les principaux thèmes qui structureront les débats : protection des populations vulnérables, maintien de la paix et prévention des conflits, impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et les économies locales, ainsi que les réformes du système onusien.
Au-delà des priorités globales, cette audience a permis de mettre en évidence la volonté du Gabon de renforcer sa diplomatie proactive. Le pays cherche à conjuguer son rôle de médiateur régional avec un engagement accru dans les instances internationales, notamment sur les questions de gouvernance et de développement durable. Cette posture vise à accroître la crédibilité de Libreville en tant qu’acteur incontournable dans la recherche de solutions collectives.
En recevant le représentant onusien, Brice Clotaire Oligui Nguema confirme ainsi que la stratégie gabonaise repose sur une articulation entre influence régionale et visibilité internationale. L’objectif affiché est de traduire les engagements politiques en initiatives concrètes, capables de favoriser la stabilité et la prospérité de l’Afrique centrale dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, humanitaires et environnementaux.
