Depuis leur implantation au Gabon il y a 14 ans, les groupes Olam et Arise ont transformé le paysage économique du pays. Hervais Omva, ingénieur agronome et coordinateur de l’ONG IDRC Africa, nous éclaire sur cette relation complexe et fructueuse. Malgré les critiques de la société civile, il soutient que ces entreprises ont été des moteurs essentiels de l’emploi et de l’industrialisation.
Lors d’une interview exclusive, Hervais Omva a abordé la nature des relations entre l’État gabonais et ces deux géants industriels. Contrairement aux allégations de tension, il considère que les éventuels problèmes relèvent davantage des administrations précédentes que des investisseurs eux-mêmes. Il insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif et constructif, impliquant tous les acteurs pour résoudre les malentendus et améliorer les pratiques.
Monsieur Omva met en avant les contributions majeures d’Olam et Arise, notamment dans le secteur du bois. Il rappelle que la transformation locale du bois n’a été effective qu’après l’arrivée d’Olam, soulignant l’apathie des entreprises locales et de la société civile avant cette intervention. Les zones économiques spéciales, comme celle de Nkok, sont des exemples de réussites grâce à ces partenariats.
Face aux critiques concernant les droits des travailleurs et les normes environnementales, l’ingénieur agronome gabonais défend les investisseurs. Il attribue les lacunes à l’État gabonais et non aux entreprises. Il rappelle que la régulation et le respect des normes relèvent des autorités locales. Attaquer ces partenaires étrangers nuirait à l’image du Gabon et découragerait de futurs investissements.
La société civile appelle à un dialogue ouvert entre l’État et ces groupes pour préserver et augmenter les emplois créés, et pour attirer davantage d’investissements. Monsieur Omva partage cette vision, soulignant l’importance d’une collaboration gagnant-gagnant. Il s’agit de réévaluer les conventions, d’améliorer les conditions de travail et de renforcer les engagements environnementaux.
Hervais Omva avertit contre les risques de perturber ces relations économiques vitales. Olam et Arise sont des employeurs majeurs dans un pays confronté à un chômage élevé. Avant de critiquer ou de démanteler ces partenariats, il est crucial de reconnaître leurs contributions et de chercher à améliorer la coopération pour le bénéfice de toute la nation.