Le 22 septembre 2025, à l’occasion de la 80ᵉ Assemblée Générale des Nations Unies à New-York, le Président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a rencontré Massad Fares Boulos, conseiller principal de Donald Trump pour l’Afrique, les affaires arabes et le Moyen-Orient. L’entretien survient quelques mois après le séjour du Chef de l’État aux États-Unis en juillet. Dès les premières minutes, l’échange a souligné la volonté des deux pays de revisiter et renforcer les partenariats déjà établis, en évaluant leur impact concret depuis leur signature.
Au cœur des discussions figurait la coopération bilatérale dans des secteurs jugés stratégiques : l’économie, l’énergie et la sécurité. Le golfe de Guinée, en particulier, a été mentionné comme zone nécessitant un soutien renforcé, notamment pour contrer les menaces pesant sur la stabilité maritime, la piraterie, ou le trafic criminel. L’importance accordée à ces enjeux sécuritaires témoigne d’une prise de conscience mutuelle qu’au-delà des seuls investissements, la stabilité est un prérequis indispensable au développement durable.
Massad Boulos, qui a récemment été nommé conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, porte un mandat combiné : promouvoir les intérêts géopolitiques des États-Unis en Afrique, encourager le secteur privé étasunien à investir, tout en s’impliquant dans des dossiers sensibles comme celui des minerais en République Démocratique du Congo. Cette nouvelle fonction renforce sa légitimité à négocier des partenariats d’envergure avec Libreville.
Côté gabonais, cette entrevue offre l’opportunité de consolider la transition politique amorcée depuis le changement de régime. Brice Clotaire Oligui Nguema, élu récemment avec une large majorité, cherche à rassurer sur la stabilité institutionnelle et l’ouverture économique de son pays. L’annonce d’un accroissement des investissements américains, notamment dans les secteurs de l’énergie ou des infrastructures, sert aussi un message : le Gabon se positionne comme un partenaire fiable sur la scène internationale.
Le rendez-vous de New-York marque ainsi un tournant. L’enjeu est clair : transformer des accords de principe en projets tangibles et veiller à ce que la coopération sécuritaire, énergétique et économique serve effectivement à la fois les intérêts des États-Unis et le développement du Gabon. Les mois à venir, notamment les mécanismes de suivi des investissements, les garanties politiques et la transparence dans la mise en œuvre, seront déterminants pour mesurer l’impact réel de cette démarche.