Le jeudi 4 juillet à Libreville, Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations, a accueilli Danièle Awaka, directrice générale de Nestlé Gabon. Cette dernière s’est déplacée pour exprimer ses inquiétudes sur la situation critique des produits Nestlé, notamment la gamme de lait infantile Guigoz, sur le marché local.
Danièle Awaka a souligné que l’introduction de ces produits dans la mercuriale de l’État, qui fixe les prix plafond des denrées alimentaires essentielles importées, érode les marges bénéficiaires de Nestlé. Selon elle, cette situation compromet la viabilité économique des produits Guigoz au Gabon.
Cependant, les attentes de la directrice générale ont été déçues. Mays Mouissi, déterminé à lutter contre la vie chère, a fermement refusé d’envisager une augmentation des prix des produits inclus dans la mercuriale. Il a rappelé que ces produits bénéficient déjà d’une exonération douanière, soulignant que cela devrait suffire à garantir leur rentabilité pour Nestlé Gabon.
Mays Mouissi a ajouté que le gouvernement de la Transition avait déjà fait un effort significatif en accordant un taux zéro au cordon douanier pour ces produits. Il a implicitement suggéré que Nestlé devrait être capable de s’en sortir financièrement grâce à cette mesure.
La nouvelle mercuriale des prix, en vigueur depuis le 18 mars 2024, représente un effort considérable de l’État, qui consacre plus de 6 milliards de F CFA pour subventionner ces produits essentiels. Cette politique vise à protéger le pouvoir d’achat des Gabonais face à la hausse des coûts de la vie.
Enfin, il est important de noter que l’adoption de cette mercuriale n’a pas été unilatérale. Elle résulte d’un accord entre le gouvernement, les regroupements d’importateurs et les commerçants du Gabon. Cette collaboration vise à garantir des prix abordables pour les consommateurs tout en maintenant l’équilibre économique du marché.
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