À Libreville, le premier Conseil des ministres de la Cinquième République gabonaise s’est tenu ce mercredi au Palais Rénovation, sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce rendez-vous, hautement symbolique, a marqué une étape décisive dans la mise en place des nouvelles institutions issues de la transition enclenchée en août 2023.
Parmi les décisions annoncées, la nomination de Murielle Minkoue Epse Mintsa au poste de Secrétaire Général de la Présidence retient l’attention. Elle succède au Professeur Guy Rossatanga-Rignault, figure bien connue de l’appareil d’État, qu’elle remplace dans une fonction à la fois discrète et déterminante pour la coordination de l’action présidentielle.
Ancienne ministre en charge de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoue s’est imposée comme une actrice clef de la phase de concertation nationale. Elle s’était notamment illustrée en dirigeant les travaux du Dialogue National Inclusif d’Angondjé, organisé du 2 au 30 avril 2024, qui a jeté les fondements de l’actuelle architecture républicaine.
Ce changement au sommet marque la fin de la mission du Pr. Rossatanga-Rignault, nommé en septembre 2023 à ce poste qu’il avait déjà occupé entre 2016 et 2018 sous le régime Bongo. Sa sortie du dispositif présidentiel s’inscrit dans une logique d’alternance au sein de l’appareil d’État, sans rupture apparente.
En confiant cette haute responsabilité à Murielle Minkoue, le Chef de l’État semble miser sur une personnalité expérimentée, familière des rouages institutionnels et des exigences de la transition. Une nomination qui s’inscrit dans la volonté affichée de conjuguer renouvellement et stabilité au sommet de l’exécutif.
