28 C
Libreville
vendredi, novembre 22, 2024

Mays Mouissi rassure : « Le Gabon ne sombrera pas dans la dette après le FOCAC »

Le samedi 14 septembre 2024, neuf membres du gouvernement de Transition se sont retrouvés face aux médias nationaux et internationaux pour un grand oral. Cette rencontre, dirigée par le Vice-Premier ministre en charge de la Planification, Alexandre Barro Chambrier, visait à faire le point sur les résultats du Forum sino-gabonais, tenu en marge du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). L’enjeu était de taille : éclairer l’opinion publique sur les retombées économiques de cette collaboration avec la Chine.

Après une brève introduction de Barro Chambrier, qui a mis en avant l’intérêt stratégique du Forum pour le développement du Gabon, chaque ministre a pris la parole. Ils ont détaillé les projets à venir, couvrant des secteurs clés comme l’énergie, les mines, le transport, et le digital. L’objectif : attirer des investissements chinois pour stimuler l’économie nationale à travers le Plan national de développement et de transformation (PNDT). Une feuille de route ambitieuse qui repose sur des partenariats de grande envergure.

Cependant, malgré ces annonces, une inquiétude a rapidement émergé parmi les journalistes : l’endettement du Gabon. Avec 4,317 milliards de dollars engagés auprès de la Chine, comment éviter d’alourdir la dette publique ? Mays Mouissi, ministre de l’Économie, a pris soin de clarifier la situation : la majeure partie de ces fonds repose sur des partenariats publics-privés (PPP) et des modèles innovants comme le Build Operate Transfer (BOT). Ces derniers permettent de construire des infrastructures sans impacter directement les finances de l’État.

Mays Mouissi a tenu à rassurer : « Il ne faut pas s’attendre à une explosion de la dette du Gabon, mais plutôt à une explosion des projets ». Le ministre a insisté sur le rôle crucial des médias dans la diffusion de cette information auprès du public, afin de corriger les idées reçues sur les engagements financiers pris. Selon lui, ces partenariats ouvriront la voie à une nouvelle ère de développement économique, sans compromettre la stabilité financière du pays.

Le Forum sino-gabonais a notamment permis de conclure trois mémorandums d’entente dans le cadre de PPP, représentant un montant total de 3,957 milliards de dollars. Parmi les projets les plus marquants, on trouve la construction du port minéralier de Ndjolé, dont la livraison est prévue pour avril 2025, ainsi que la réalisation de deux centrales hydroélectriques. Ces infrastructures stratégiques, d’une valeur de plusieurs milliards, illustrent l’ampleur des investissements chinois au Gabon.

En somme, les retombées du FOCAC promettent d’accélérer le développement du Gabon sans plomber ses finances. Avec des projets d’envergure dans des secteurs clés, le gouvernement de Transition espère transformer ces partenariats en véritables leviers de croissance, tout en maintenant le pays sur la voie d’un développement durable et maîtrisé.

Derniers articles
Articles similaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici