Le Gouvernement gabonais amorce une nouvelle étape de concertation dans l’élaboration de la loi de finances 2026. En initiant un dialogue direct avec la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), le Ministre d’État Henri-Claude Oyima pose les bases d’une politique économique partagée, fondée sur la transparence et la co-construction. La rencontre, tenue à Libreville, traduit une volonté assumée d’intégrer les attentes du secteur privé dans la stratégie nationale de relance.

Lors de cette séance de travail, le ministre en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations – également responsable de la lutte contre la vie chère – a exposé les grandes orientations budgétaires du pays. Fixant un objectif ambitieux de 10 % de croissance, le ministre a appelé les entreprises à intensifier leurs investissements et à participer activement à la création d’emplois, condition sine qua non d’une croissance inclusive et durable.
La réunion s’est déroulée en présence de deux membres clés du Gouvernement : Louise Mvono, ministre de la Planification et de la Prospective, et Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation. Cette configuration intersectorielle illustre une approche transversale qui articule vision de long terme et transformation technologique dans un même mouvement de refondation économique.

Cette initiative s’inscrit dans le prolongement des réflexions menées lors du Gabon Economic Forum, les 7 et 8 juillet derniers. Cet événement avait déjà mis en lumière l’importance d’un dialogue structuré entre l’État, les investisseurs et les experts pour définir une trajectoire de croissance maîtrisée, capable de résister aux chocs conjoncturels et d’accroître la compétitivité du pays.
En choisissant d’associer les forces productives à la définition de ses priorités budgétaires, le Gouvernement veut créer les conditions d’un nouveau contrat de confiance. Reste désormais à transformer cette volonté de dialogue en réformes concrètes et lisibles, seules à même d’asseoir une relance durable et crédible de l’économie gabonaise.