Les autorités gabonaises, en pleine réorganisation des politiques publiques en matière de logement, ont décidé de transférer la gestion des ressources du Fonds National de l’Habitat (FNH) au ministère de l’Habitat. Cette décision marque un tournant décisif pour un fonds qui, depuis 2016, avait été intégré à la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC) sans atteindre les objectifs escomptés.
Créé en 1973, le FNH avait pour mission de faciliter le financement des programmes de logement social, en particulier les infrastructures telles que les voiries et les réseaux divers. Cependant, au cours des huit dernières années, cet outil s’est montré incapable de répondre aux attentes, en grande partie à cause de son absorption par la CDC, qui a dilué ses ressources et son efficacité.
Face à cette situation, le gouvernement de transition a décidé de redonner au FNH sa place centrale. En le réaffectant au ministère de l’Habitat, l’objectif est clair : restaurer son rôle primordial dans la mise en œuvre des politiques publiques liées au logement social et améliorer l’efficacité des actions dans ce secteur clé.
Mais d’où proviennent les fonds alimentant le FNH ? Selon la direction générale des Impôts, ce sont les prélèvements effectués sur l’ensemble des salaires, y compris les avantages et indemnités, qui constituent l’assiette de ce fonds. Les employeurs, tant du secteur public que privé, à l’exception de l’État, sont soumis à cette contribution fixée à 2 % par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
En confiant à nouveau la gestion du FNH au ministère de l’Habitat, les autorités gabonaises démontrent leur détermination à réformer en profondeur le secteur du logement. Cette mesure pourrait bien être le coup de fouet nécessaire pour redonner vie aux ambitions de logements sociaux dans le pays.