Le rejet de plusieurs candidatures aux élections législatives et locales de septembre a suscité une vive controverse, en particulier celle de la liste conduite par la jeune Haresse Kengué, à la tête du mouvement « Le 6e mérite mieux ». Après avoir contesté sans succès l’exclusion de sa candidature, la militante a perturbé la circulation vendredi à Libreville pour réclamer des explications claires. La scène, filmée par des passants, a largement circulé sur les réseaux sociaux, entraînant une vague de solidarité et amplifiant les critiques contre le processus de validation des dossiers.
Face à cette situation, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, est intervenu samedi 23 août 2025 par communiqué et via ses réseaux sociaux. Il a qualifié les irrégularités présumées de « troublantes » et a rappelé que si elles étaient confirmées, elles porteraient atteinte à l’équité du processus électoral et fragiliseraient les fondements démocratiques du pays. Le chef de l’État a insisté sur l’importance de la transparence, de la rigueur et du respect des règles républicaines.
Le président a invité les instances électorales à assumer pleinement leur responsabilité. Il a exhorté ces dernières à faire preuve de professionnalisme, de pédagogie et d’impartialité afin de restaurer la confiance des électeurs. Dans ses propos, il a mis en garde contre toute négligence ou opacité qui pourrait compromettre la crédibilité de ce scrutin, présenté comme une étape déterminante dans la consolidation démocratique du Gabon.
Brice Clotaire Oligui Nguema a également rappelé le précédent de l’élection présidentielle, saluée par des observateurs nationaux et internationaux pour son organisation jugée exemplaire. Il a annoncé que les mêmes garanties seraient appliquées lors des élections de septembre, avec un dépouillement bureau par bureau en présence des médias, ainsi que l’organisation d’une « nuit électorale » pour assurer la transparence du suivi des résultats.
En appelant à défendre « la démocratie avec force, clarté et responsabilité », le président a réaffirmé son engagement à maintenir la stabilité des institutions et la confiance citoyenne. La réaction présidentielle, ferme et publique, place désormais les autorités électorales face à leur devoir de garantir un processus régulier et crédible dans un contexte marqué par une forte attente populaire.