Dans une affaire qui a secoué le calme diplomatique, le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Verissimo, se retrouve au cœur d’une controverse immobilière. Les récents événements du 17 janvier dernier à la résidence officielle de Verissimo, initialement qualifiés d’attaque, sont désormais présentés comme le dénouement d’un litige immobilier. Le ministère gabonais de l’Intérieur a publiquement révélé les résultats préliminaires de l’enquête, rejetant toute implication des forces de défense et de sécurité du Gabon.
Le jeudi 18 janvier 2024, Verissimo a officiellement notifié au gouvernement gabonais qu’un groupe de cinq individus armés avait pénétré par effraction sa résidence à Libreville. Cependant, l’enquête gouvernementale révèle un scénario différent : l’arrivée du propriétaire accompagné de sa garde rapprochée pour constater la libération de la résidence par Verissimo, conformément à la résiliation du bail au 30 novembre 2023. Le gouvernement insiste sur le caractère non officiel de la résidence, affirmant que Verissimo ne l’occupait plus depuis sa résiliation de bail et résidait désormais ailleurs.
Le gouvernement gabonais déplore également le non-respect par Verissimo des obligations diplomatiques, soulignant qu’il n’a jamais notifié son lieu de résidence conformément à la Convention de Vienne de 1961. Malgré les allégations peu crédibles visant à ternir l’image du Gabon et de ses forces de défense et de sécurité, le gouvernement réaffirme son engagement à respecter scrupuleusement toutes ses obligations internationales en matière de protection des diplomates et des missions diplomatiques accrédités sur son territoire.
Cette affaire jette une lumière crue sur le différend immobilier, laissant planer des questions sur la transparence de Verissimo et soulignant l’importance du respect des protocoles diplomatiques. La vérité derrière cet incident s’avère bien plus complexe que les apparences ne le laissaient entendre, mettant en lumière les nuances d’une affaire qui pourrait avoir des implications diplomatiques majeures pour toutes les parties impliquées.