Lundi après-midi, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, dans un déplacement officiel destiné à inspecter l’état d’avancement des travaux publics en cours. Accueilli par les autorités locales et une foule nombreuse, il a voulu vérifier personnellement que les chantiers répondent aux objectifs annoncés, tant en termes de délais que de qualité. Cette visite s’inscrit dans une dynamique déjà perceptible dans la province, et permet de mesurer les progrès concrets tout en soulevant les défis persistants.
Parmi les infrastructures observées figure la base des sapeurs-pompiers : lancés dans le cadre du renforcement de la sécurité civile, les travaux affichent un taux d’exécution de l’ordre de 60 % pour le gros œuvre, selon des sources locales. Le projet comprend dortoirs, garage pour véhicules, bureaux administratifs, et poste de commandement. Pour les habitants, cette installation représente un renforcement majeur des capacités d’intervention dans une province souvent confrontée à des délais de réponse longs.
Concernant les voiries urbaines, le projet lancé en décembre 2023 prévoit la réhabilitation de 44 km de routes à Oyem, répartis entre plusieurs rues principales et quartiers. Fin janvier 2025, environ 34 % de ces travaux étaient achevés. Les retards sont partiellement attribuables à des difficultés d’approvisionnement en matériaux, notamment en gravier, un problème que les autorités tentent d’atténuer en mobilisant des entreprises partenaires.
Sur le plan administratif et politique, cette démarche de terrain s’apparente à une stratégie de gouvernance de proximité : le chef de l’État affiche une volonté d’être informé directement des réalités locales, de s’assurer du respect des engagements financiers et contractuels, et de valider les priorités du développement territorial. Des organes de suivi comme le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) sont en première ligne pour coordonner ces projets.
Toutefois, malgré les progrès visibles, plusieurs enjeux demeurent. La ponctualité dans les livraisons, la qualité des finitions, et la gestion des nuisances liées à l’urbanisation — constructions anarchiques, retard dans les installations de réseaux publics — sont souvent évoquées par les populations et observateurs. La capacité à maintenir un rythme de travail soutenu tout en améliorant les services de base pourrait déterminer si ces chantiers seront ressentis non seulement comme des symboles mais comme des réalités tangibles dans le quotidien des Oyémois.
