Un grave incident survenu dans la nuit du 24 au 25 juillet 2025 a brusquement interrompu l’alimentation en eau potable dans plusieurs quartiers du Grand Libreville. En cause, un véhicule ayant percuté une ventouse de régulation sur la conduite principale de 600 mm de diamètre au niveau du PK5, sur la voie express. Cette infrastructure, cruciale pour maintenir la pression dans le réseau, a subi de lourds dégâts, provoquant une importante fuite et un arrêt immédiat du flux d’eau.
Les conséquences se sont fait sentir dès l’aube dans plusieurs zones densément peuplées : Charbonnages, Ambowé, Camp de Gaulle, Bas et Haut de Gué-Gué, ainsi que des parties d’Alibandeng, Kalikak, 3 Quartiers et le secteur dit « Derrière la prison ». De nombreux habitants se sont réveillés avec des robinets à sec ou une pression d’eau quasi inexistante, mettant en évidence la fragilité du réseau hydraulique urbain.

Alertée rapidement, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) a déployé ses techniciens sur le terrain pour évaluer les dommages et enclencher un plan d’intervention. Une nouvelle ventouse doit être installée pour permettre le redémarrage de la conduite. En attendant, des solutions temporaires comme des points de distribution et des renforcements du réseau secondaire sont envisagées pour atténuer la gêne des riverains.
La canalisation accidentée fait partie intégrante du Programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement du Grand Libreville (PIAEPAL). Elle est reliée à la station de pompage du PK5 et au réservoir de la Cité de la Caisse, deux infrastructures inaugurées à l’essai depuis mai 2025. Leur bon fonctionnement devait marquer une avancée dans l’amélioration de la couverture en eau, rendant cet incident d’autant plus préoccupant pour la continuité du service public.
Face à l’ampleur des perturbations, la SEEG a présenté ses excuses aux usagers et appelé à la patience, sans pour autant communiquer de délai précis pour la remise en service. En attendant, les abonnés sont invités à gérer leurs réserves avec prudence et à consulter les canaux de communication officiels pour suivre l’évolution de la situation.