Le règlement de la dette contractée envers Patrice Neveu par l’État gabonais marque un tournant dans la manière dont le pays entend désormais gérer ses engagements. Sous la conduite du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon cherche à se repositionner comme un acteur responsable sur la scène internationale. En remboursant l’intégralité des 522 883,66 euros dus à l’ancien sélectionneur des Panthères, l’exécutif envoie un message clair : la parole de l’État doit retrouver toute sa valeur.
Cette affaire, issue d’une rupture unilatérale du contrat de Neveu en 2022 sans notification ni indemnités, avait conduit l’entraîneur à porter l’affaire devant la FIFA. L’organisation internationale avait alors tranché en sa faveur, condamnant le Gabon à verser une somme conséquente. En ignorant cette décision, le pays risquait des sanctions sportives majeures, notamment une exclusion des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026.
La régularisation rapide de ce contentieux évite donc un isolement préjudiciable au football gabonais. Elle permet aux Panthères de se projeter avec sérénité sur leurs objectifs sportifs, tout en soulageant les instances nationales d’un passif encombrant hérité du précédent régime. Plus qu’un simple paiement, il s’agit d’un geste politique fort de la part des nouvelles autorités.
Au-delà du cadre sportif, ce règlement incarne une volonté assumée d’assainir la gestion publique. En honorant ses obligations internationales, le Gabon cherche à rétablir la confiance des partenaires, qu’ils soient économiques, diplomatiques ou institutionnels. C’est également un signal adressé à l’intérieur du pays : la rigueur et la redevabilité doivent désormais prévaloir.
Cette opération, sobre mais significative, illustre la nouvelle posture que souhaite adopter le pouvoir en place. Le président Oligui Nguema ne se contente pas de solder les dettes du passé : il entend reconstruire sur des bases saines. Une dynamique de rupture mesurée mais assumée, dans laquelle le respect des engagements est une pierre angulaire.