Dans une publication sur les réseaux sociaux, Dr Jean Delors Biyogue Bi NTougou, Directeur Général de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA), a réfuté avec vigueur des informations relayées concernant une rencontre probable entre le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, et les dirigeants de Foberd Gabon. Ce dernier, une entreprise gabonaise sous contrôle d’un groupe camerounais, aurait été au cœur d’une audience officielle, selon certaines allégations que le Dr Biyoghé Bi Toughou qualifie de « grave mensonge ».
Le Directeur Général a pointé du doigt des affirmations selon lesquelles Foberd Gabon serait le troisième employeur du pays, un statut qu’il a qualifié de non vérifié et invérifiable. Il conteste également l’idée que des excuses auraient été présentées par le Chef de l’État aux responsables de cette entreprise. Selon lui, ces déclarations ne reposent sur aucune base factuelle, d’autant que plusieurs sites de Foberd Gabon restent fermés pour non-conformité aux normes imposées par l’AGASA.
Dr Jean Delors Biyogue Bi NTougou, a également évoqué le caractère officieux de cette rencontre supposée, qui aurait eu lieu « entre deux audiences officielles », sans suivre les protocoles habituels des échanges présidentiels. Il s’interroge sur les conditions dans lesquelles cet entretien aurait été organisé, soulignant l’absence de toute mention sur le site officiel de la Présidence, un détail qui, selon lui, réduisait la portée de cet événement.
Ce débat intervient alors que Foberd Gabon fait face aux exigences croissantes de conformité imposées par les autorités gabonaises. L’AGASA, sous la direction du Dr Biyogué Bi NTougou, a intensifié les contrôles pour garantir le respect des normes en matière de sécurité alimentaire et d’opérations industrielles. Ces mesures, bien qu’essentielles pour la transparence et la sécurité, exacerbent les tensions avec certains acteurs économiques étrangers.
Selon le Directeur Général, cette affaire relève d’une tentative de manipulation médiatique visant à redorer l’image de Foberd Gabon. En dénonçant ces pratiques, il attire l’attention sur l’importance d’une communication vérifiable et d’une gestion rigoureuse des interactions entre les institutions publiques et les entreprises, notamment celles détenues par des groupes étrangers.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où le gouvernement de Transition affiche une volonté de rigueur et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Les autorités gabonaises, à travers des organismes comme l’AGASA, cherchent à redéfinir les relations avec les opérateurs économiques, en imposant des normes strictes. Cette affaire Foberd Gabon illustre les tensions croissantes dans ce processus et pose la question de l’équilibre entre attractivité économique et respect des réglementations.