Ce 27 juillet, la plage du Lycée National Léon Mba s’est transformée en forum à ciel ouvert. À l’initiative de la Fondation Ma Bannière, le programme Acti’Jeunes a investi cet espace public pour proposer une journée de sensibilisation consacrée à la santé sexuelle et reproductive. Un format en plein air, propice à la participation, qui rompt avec les approches descendantes et crée un lien direct entre les jeunes et les acteurs du secteur médico-social.
Au cœur des échanges, des sujets aussi concrets que sensibles : les droits sexuels, les moyens de contraception, les violences basées sur le genre, mais aussi la prévention des addictions et des comportements à risque. Ces thèmes sont au cœur des priorités définies par les grandes agences de santé actives au Gabon, et répondent à des statistiques préoccupantes : selon l’UNFPA, une adolescente sur cinq au Gabon devient mère avant 18 ans.
Ce dispositif de proximité n’aurait pas eu le même écho sans l’appui de partenaires institutionnels de poids. L’Agence du Médicament, UNICEF, UNFPA, Moov Africa et le Samu Social gabonais ont mis leurs ressources au service de cette journée, mêlant expertise médicale, conseils pratiques et écoute active. Cette mobilisation conjointe donne une assise sérieuse à l’événement et démontre que la santé des jeunes peut rassembler au-delà des discours.
L’approche choisie par Acti’Jeunes se veut résolument participative. Plutôt que des conférences magistrales, ce sont des ateliers, des jeux de rôle, des échanges libres qui ont rythmé la journée. Les participants, souvent réticents dans des cadres plus institutionnels, ont profité d’un environnement moins formel pour exprimer leurs questions et leurs doutes, parfois pour la première fois.
Ce type d’action s’inscrit dans une dynamique amorcée depuis l’édition 2024, qui avait déjà réuni des centaines de jeunes autour des enjeux de santé et d’éducation. L’enjeu désormais est la régularité et la structuration : transformer ces événements ponctuels en un véritable programme de terrain, capable de s’adapter aux réalités locales tout en renforçant les droits des jeunes. À l’heure où l’avenir du pays repose aussi sur leur capacité à faire des choix éclairés, la continuité de telles initiatives devient une affaire publique.
