La 13ᵉ session du Cadre Permanent de Concertation des Trésors Publics de la CEMAC s’est ouverte à Libreville, marquant une étape clé dans la quête d’une meilleure gouvernance des finances publiques. Durant quatre jours, la capitale gabonaise accueille les représentants des trésors publics des six États membres, réunis pour poser les bases d’un marché financier régional plus robuste et autonome.
Au cœur des échanges, l’ambition commune des pays de la CEMAC : renforcer la mobilisation des ressources internes pour réduire la dépendance aux emprunts extérieurs. Depuis la création du marché des titres publics il y a 16 ans, la sous-région s’est engagée dans une dynamique de diversification des sources de financement. Toutefois, des obstacles persistent, comme la faible participation des investisseurs et la concentration des remboursements sur le court terme.
L’intervention de Luther Steeven Abouna Yangui, président du CPC-TP CEMAC, a souligné la nécessité d’élargir la base des investisseurs pour renforcer l’attractivité du marché. L’objectif affiché est clair : permettre aux États de financer leurs besoins budgétaires en mobilisant davantage de capitaux locaux, tout en assurant une gestion rigoureuse de la dette publique.
Les débats portent également sur les risques budgétaires, l’impact de la politique budgétaire sur l’économie régionale et l’exposition des banques locales au risque souverain. Ces discussions stratégiques visent à identifier des solutions pour améliorer la gouvernance financière et garantir une meilleure soutenabilité des finances publiques.
En plaçant la résilience financière au centre de ses priorités, la CEMAC cherche à consolider son marché des titres publics comme levier de développement économique. Cette session de Libreville pourrait marquer un tournant dans la structuration d’un système financier régional plus stable et attractif pour les investisseurs.
