À l’occasion des obsèques du Pape François, le président gabonais élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, a rencontré à Rome son homologue angolais, João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine (UA). L’entretien a permis à João Lourenço de saluer la gestion de la transition gabonaise, mettant en avant la transparence des élections récentes et le respect des engagements pris, autant de signaux favorables au processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Ce message de félicitations, porté par la plus haute autorité de l’UA, réaffirme l’importance d’une transition démocratique pacifique et structurée. João Lourenço a souligné que le scrutin gabonais avait été conduit selon un calendrier précis et en stricte conformité avec la charte de la transition. En apportant son soutien public, il renforce ainsi la crédibilité du processus engagé à Libreville, tant auprès des citoyens gabonais que de la communauté internationale.
Allant au-delà des déclarations d’encouragement, João Lourenço s’est engagé à appuyer la levée des sanctions imposées au Gabon par l’Union africaine. Il a promis d’accompagner activement Brice Clotaire Oligui Nguema dans cette démarche diplomatique essentielle pour le retour du pays sur la scène continentale. La fin des mesures de suspension pourrait marquer un tournant décisif pour la relance économique du Gabon et sa normalisation politique au sein des instances régionales.
Dans cette dynamique, le président angolais prévoit une visite officielle à Libreville dès le mois de mai. Ce déplacement, attendu comme un temps fort, visera à consolider les liens entre le Gabon et l’Union africaine et à poursuivre le dialogue autour du soutien nécessaire à la poursuite de la transition. La venue de João Lourenço confirmera l’attention particulière portée par l’organisation panafricaine à l’évolution du processus démocratique gabonais.
L’initiative de João Lourenço illustre la volonté de l’UA de privilégier l’accompagnement au jugement, en valorisant les efforts des pays membres pour restaurer l’ordre démocratique. Pour le Gabon, cette perspective de réhabilitation pourrait ouvrir une nouvelle phase de stabilité institutionnelle et d’ouverture économique, éléments cruciaux pour renforcer durablement sa place sur la scène africaine et internationale.