À deux mois des élections législatives, départementales et municipales, prévues en septembre 2025, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a franchi une nouvelle étape dans l’organisation du scrutin. Par l’arrêté n°018/MISD en date du 21 juillet, il a officialisé la création des commissions électorales, pièces maîtresses du dispositif chargé d’encadrer le vote sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger.
Conformément à l’article 18 de la loi organique n°001/2025 du 19 janvier, cet arrêté prévoit la mise en place de 88 commissions électorales locales sur le territoire gabonais. En parallèle, 25 autres commissions seront déployées à l’étranger afin d’assurer la participation des électeurs de la diaspora. Ces instances auront pour mission de superviser la régularité du processus électoral dans leurs zones respectives.
Cette décision intervient dans un contexte politique déterminant pour la Transition, dont la clôture repose largement sur la tenue de ces élections pluralistes. En installant ces commissions, les autorités affirment leur volonté de garantir un scrutin transparent, inclusif et encadré par des dispositifs institutionnels renouvelés.
Toutefois, alors que la mécanique institutionnelle s’active, la participation citoyenne, elle, peine encore à suivre. Le processus de révision des listes électorales, lancé depuis le 14 juillet, avance à un rythme jugé timide dans plusieurs centres d’enregistrement, laissant planer quelques incertitudes sur le taux d’actualisation du fichier électoral à quelques semaines du vote.
Le calendrier électoral se resserre et chaque jour compte. Si la mise en place des commissions électorales constitue une avancée importante, le succès du scrutin reposera également sur l’implication des électeurs, des partis politiques et des institutions de la société civile, appelés à tourner définitivement la page de la Transition
