Le Gabon et le Togo franchissent une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale. Un accord de partenariat a été signé ce jour dans la capitale togolaise entre le Ministre gabonais en charge des régies financières et son homologue togolais, S.E. Essowè Georges Barcola, ministre de l’Économie et des Finances. Ce texte entend renforcer la formation des agents de l’administration fiscale gabonaise à travers un appui technique et pédagogique assuré par les institutions togolaises spécialisées.

Le cœur du dispositif repose sur l’Institut de Formation Fiscale Douanière (IFFD), bras académique de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Créé en 2019, cet établissement s’est imposé comme un pôle de référence dans la sous-région ouest-africaine, en matière de formation des cadres douaniers et fiscaux. Le Gabon s’appuie désormais sur cette expertise pour améliorer la performance de sa propre administration, notamment à travers des sessions de perfectionnement et de mise à niveau adaptées aux exigences contemporaines.
Au-delà de la simple formation, cet accord s’inscrit dans une dynamique plus large : celle de la coopération technique sud-sud, aujourd’hui encouragée par de nombreux chefs d’État africains. Pour le Gabon, cette initiative s’aligne avec la volonté du Président de la République, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, de moderniser l’action publique et d’investir dans le capital humain de l’État. Du côté togolais, elle traduit la stratégie du Président Faure Essozimna Gnassingbé visant à faire de Lomé un hub de compétences administratives régionales.

Cette collaboration marque également un tournant stratégique dans la gestion des ressources humaines de l’administration gabonaise. Il s’agit non seulement de professionnaliser les agents, mais aussi d’introduire de nouveaux outils de gouvernance et de pilotage budgétaire. Une logique de résultats est progressivement instaurée, avec des objectifs de performance mieux définis et des dispositifs d’évaluation renforcés.
Enfin, les deux parties ont salué les perspectives qu’ouvre cette convention, notamment en matière d’intégration africaine par la compétence et de mutualisation des expertises. Dans un contexte où la qualité de l’administration conditionne l’efficacité des politiques publiques, cette initiative pourrait inspirer d’autres pays de la région à s’engager dans des coopérations pratiques et ciblées, centrées sur la montée en compétences plutôt que sur l’assistanat.