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lundi, juin 16, 2025

Gabon : Sylvia et Noureddin Bongo en liberté provisoire : Les clarifications du Procureur général

Le procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a officiellement confirmé la libération provisoire de Sylvia Bongo Valentin et de son fils Noureddin Bongo, tous deux poursuivis dans le cadre d’une information judiciaire ouverte après les événements du 30 août 2023. Lors d’un point de presse tenu ce vendredi, le magistrat a détaillé les circonstances et les fondements juridiques de cette décision.

Au lendemain de la chute du régime Bongo, treize personnalités avaient été inculpées pour une série d’infractions lourdes : détournement de fonds publics, blanchiment, corruption, faux et usage de faux, entre autres. Sylvia Bongo et son fils figuraient parmi les principaux mis en cause. À l’issue des enquêtes préliminaires, une instruction judiciaire avait été ouverte par le parquet de Libreville, menant à l’incarcération de la majorité des accusés, à l’exception de trois individus.

Durant la procédure, plusieurs demandes de mise en liberté provisoire ont été introduites, principalement pour des raisons de santé. Le juge d’instruction a d’abord accédé à celle présentée par les avocats de Jessye Ella Ekogha en février 2024. En avril 2025, l’instruction a été close par une ordonnance regroupant non-lieu, requalifications et transmission des pièces au parquet général, ouvrant ainsi une nouvelle phase du dossier.

Le 12 mai 2025, les conseils de Sylvia et Noureddin Bongo ont sollicité leur élargissement, invoquant un état de santé incompatible avec la détention, soutenus par des certificats médicaux émanant de sources hospitalières militaires. L’Agence judiciaire de l’État ne s’est pas opposée à la demande. Deux jours plus tard, la chambre d’accusation a accordé la mise en liberté provisoire, à titre exceptionnel et sous réserve de leur état de santé.

Dans son intervention, le procureur général a insisté sur le caractère légal et encadré de cette mesure. Il a rappelé que la liberté restait le principe, et la détention l’exception, tout en assurant que cette libération ne met fin ni aux poursuites ni à la procédure. Le procès annoncé devra, selon ses termes, se tenir dans un cadre équitable, respectueux des délais et des droits de la défense.

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