Ginette Lalet, directrice commerciale de la société d’Exploitation de Transgabonais (Setrag), a récemment pris la parole devant la presse, dont nos confrères du quotidien nationale L’Union, pour aborder la question de la pénurie de sucre constatée dans les rayons des supermarchés.
À Libreville, de nombreux observateurs accusent l’entreprise d’être responsable de cette situation, en raison des problèmes de transport ferroviaire rencontrés ces derniers temps. Cependant, la Setrag nie toute implication dans cette affaire et souhaite clarifier son rôle face à la difficulté rencontrée par les ménages pour se procurer du sucre.
« Tout d’abord, il est important de souligner que les trains de marchandises circulent tous les jours dans les deux sens (Owendo-Franceville et Franceville-Owendo) depuis la reprise du trafic ferroviaire le 4 mai dernier. Je tiens également à préciser que ces trains transportent tous les produits confiés par nos clients, à savoir : les denrées alimentaires, les produits de première nécessité, le bois, les véhicules, les conteneurs, les hydrocarbures, le minerai, etc. La programmation hebdomadaire des circulations est gérée par notre Centre de gestion des circulations, relevant de la direction du Trafic », explique Ginette Lalet.
Selon ses explications, dans le processus de transport des produits de première nécessité, la Setrag est un maillon de la chaîne logistique du client, intervenant aux côtés d’autres acteurs impliqués dans l’acheminement des produits depuis le lieu de production jusqu’au lieu de vente.
« Pour être plus précis, il convient de souligner que la Setrag intervient dans le transport des marchandises d’un point A à un point B en mettant à disposition les wagons pour acheminer les produits chargés. Le client a donc le choix d’effectuer lui-même ou par le biais d’un prestataire de services toutes les opérations de chargement des wagons mis à sa disposition pour le transport des conteneurs jusqu’à la gare de départ. La Setrag n’intervient pas dans le choix des produits à expédier en priorité. C’est le logisticien ou le client qui assume l’entière responsabilité », affirme-t-elle.
En ce qui concerne la pénurie de sucre proprement dite, la Setrag décline toute responsabilité, souligne la directrice commerciale.
« Étant donné que la Setrag n’a pas de contrat avec la société productrice de sucre, nous avons pris l’initiative de la contacter afin d’examiner avec elle les possibilités de faciliter le processus d’approvisionnement, en étroite collaboration avec les logisticiens avec lesquels nous avons des contrats de transport. Depuis la reprise du trafic ferroviaire le 4 mai dernier, toutes les demandes de transport reçues des logisticiens de Franceville à Owendo ont été satisfaites, sans exception. Par conséquent, la Setrag ne peut en aucun cas être tenue responsable d’une quelconque rupture d’approvisionnement en sucre, car sa distribution dans les points de vente ne relève pas de notre domaine de compétence », conclut-elle.
Autrement dit, SUCAF est seule responsable de la pénurie de sucre que l’on vit dans les principales villes du pays, en particulier à Libreville. Prétextant l’indisponibilité des trains voyageurs, les responsables de cette société en auraient profité pour faire flamber les prix du sucre. Quid des sanctions prises de la DGCC devant ce scandale.
