Albert Ondo Ossa, ancien candidat à l’élection présidentielle et agrégé en économie, s’est récemment distingué par une série de déclarations polémiques à l’étranger. Après avoir contacté l’autorisation et le soutien financier du président Brice Clotaire Oligui Nguema, pour des soins médicaux hors du Gabon, il a profité de son séjour pour critiquer vertement son propre pays.
Ce comportement interroge sur la sincérité de ses motivations et révèle un paradoxe : comment peut-on demander de l’aide à un gouvernement que l’on s’empresse de dénigrer une fois hors des frontières ? Depuis des années, Albert Ondo Ossa s’est fait le chantre de prédictions économiques apocalyptiques pour le Gabon.
Il avait notamment annoncé, il y a quelques années, que l’État ne serait plus en mesure de payer les salaires des fonctionnaires. Pourtant, ces prédictions se sont avérées erronées : le gouvernement continue de remplir ses engagements, même dans un contexte économique mondial difficile. Ces échecs répétitifs jettent une ombre sur sa crédibilité en tant qu’analyste économique, d’autant plus qu’il ne propose aucune solution concrète pour relever les défis auxquels le pays est confronté.
Loin de se limiter à des observations constructives, Albert Ondo Ossa s’emploie à noircir le tableau de la situation nationale, en présentant le Gabon comme un État en déliquescence. Il accuse le président Oligui Nguema de ne rien faire pour améliorer les conditions de vie des Gabonais, tout en omettant de reconnaître les efforts concrets en cours : réformes dans la fonction publique, relance des infrastructures et initiatives en faveur de la réconciliation nationale. Ces attaques, dépourvues de propositions alternatives, alimentent l’idée qu’il se complaît dans la critique stérile.
Critiquer son pays à l’étranger, surtout lorsqu’on aspire à en diriger les destinées, est une démarche qui suscite la controverse. Aux yeux de nombreux Gabonais, une telle attitude est perçue comme une trahison. Le rôle d’un acteur politique responsable ne devrait-il pas être de porter la voix de la nation et d’œuvrer pour son unité, même depuis l’étranger ?
En multipliant les critiques sans nuances, Ondo Ossa semble alimenter une image négative du Gabon sur la scène internationale, au risque d’affaiblir la position du pays face à ses partenaires. Malgré son statut d’universitaire et de personnalité politique, Ondo Ossa peine à formuler une vision claire pour l’avenir du Gabon.
Ses déclarations se limitent à pointer du doigt les supposés échecs du gouvernement sans offrir d’alternatives crédibles. Cette posture contraste avec celle des dirigeants qui, même dans l’opposition, se montre capable de proposer des solutions pragmatiques. Dans un contexte où le Gabon cherche à se redresser, ce manque de leadership constructif est particulièrement frappant.
Face à ces contradictions, la question de la pertinence d’un tel acteur politique sur la scène nationale se pose. Peut-on accorder sa confiance à une personne qui, tout en bénéficiant de la générosité de l’État, souhaite son échec ? Cette attitude, qui semble davantage motivée par des ambitions personnelles que par l’intérêt général, risque de décrédibiliser davantage Albert Ondo Ossa auprès des Gabonais. En ces temps de transition, le pays a besoin de bâtisseurs, pas de détracteurs.