C’est représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon en personne, Agou Gomez, qui a rendu cette information publique au cours d’une récente rencontre avec la presse nationale. Comme l’avait promis le président Ali Bongo Ondimba, lors d’un de ses discours, l’Etat se tiendra toujours aux côtés de la population.
Le représentant local de l’institution financière recommande qu’à terme, les subventions soient versées directement aux ménages identifiés comme étant économiquement faibles pour un meilleur impact. « Les avantages ici c’est que ce type de subvention est plus juste et plus prévisible parce que l’État décide du montant des subventions totales à accorder au cours d’une année et fait la répartition en fonction du nombre de personnes touchées. Il est facile de contrôler ce type de subventions », explique-t-il.
« Au Gabon pour l’instant, ces subventions sont généralisées. C’est-à-dire que ce sont des subventions qui bénéficient aux pauvres, mais aussi aux riches, et aux entreprises. L’idée étant de donner les subventions seulement à ceux qui sont vraiment dans le besoin.», poursuit Agou Gomez. Car, « l’objectif de ces subventions est noble, puisque l’idée est de préserver l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires et des prix du pétrole sur le panier de la ménagère. Nous encourageons le gouvernement à accorder des subventions qui sont plus justes », renchérit-il.
D’après le FMI, les subventions que l’État donne ont des conséquences sur son budget. Cette situation empêche notamment l’État d’épargner la plus-value tirée de la hausse des prix du pétrole sur le marché international. Étant donné que ces subventions engloutissent une partie de ces recettes.
« L’État ne prend pas d’impôts sur certains produits afin que les prix n’augmentent pas dans les marchés. Ces impôts que l’État perd, c’est environ 100 milliards de FCFA… », poursuit le représentant résident du FMI.
En gros, dans ses efforts pour garantir l’application de prix acceptables pour les ménages, ce sont 100 milliards de francs CFA qui sont ainsi perdus. C’est donc des pertes considérables que l’Exécutif consent pour améliorer les conditions de vie des populations.