La spectaculaire mobilisation autour de l’évangéliste anglo-ghanéen a suscité une profonde frustration au sein de l’opposition politique gabonaise. Certains observateurs estiment que « lorsqu’il s’agit d’enjeux majeurs, les Gabonais ne se mobilisent pas de cette manière« .
Il est indéniable que les milliers de fidèles chrétiens qui se sont rassemblés au stade de Nzeng-Ayong peuvent agacer certains leaders de l’opposition qui, malgré leurs discours populistes, peinent à rassembler plus de 50 personnes. Ces croyants, qui exercent simplement leur droit de pratiquer leur religion, ont été la cible d’insultes et d’injures de la part de prétendus activistes qui leur reprochent de ne pas rejoindre les rangs de l’opposition.
En effet, les opposants et activistes gabonais reprochent aux chrétiens de se montrer insensibles à leurs nombreuses sollicitations pour participer à leurs meetings, mais de se précipiter pour écouter massivement tels des « doungourou » à l’annonce de la venue au Gabon d’un individu présenté comme un « faiseur de miracles« . Selon l’opposition, il ne s’agit rien de moins que d’une « folie collective« . À leurs yeux, les chrétiens ont perdu le sens des priorités.
Pourtant, cette conception étrange de la démocratie n’a en rien entamé la détermination des fidèles à se rendre au stade et à se mobiliser, dépassant les considérations politiques ainsi que les discours xénophobes à l’encontre de cet évangéliste non gabonais.
