L’opposition gabonaise parviendra-t-elle à réitérer l’exploit de 2016 en parvenant à mettre de côté les (nombreux) conflits internes pour proposer un front uni. C’est le défi entamé par Alexandre Barro Chambrier et Jean Ping à l’issu de leur entretien ce mercredi.
Si certaines voix semblent s’échauffer pour saleur ce rapprochement, d’autres fissures se révèlent dans la future cohésion.
Ainsi même si le leader du RPM bien décidé à remporter l’élection présidentielle à venir, semble avoir suivi les recommandations données par Paulette Missambo lors du Congrès de l’Union nationale qui s’est déroulé il y a quelques jours. Alexandre Barro Chambrier pourtant au fait de cette stratégie est moins enclin à entrer dans les rangs. Selon l’un de ses collaborateurs de l’ancien ministre du pétrole « Il n’est pas question de nous faire caporaliser par l’UN. Notre parti compte six députés contre un seul pour l’Union nationale »
Des dissensions qui planent sans cesse au-dessus de l’union nation l’éviction de Paul-Marie Gondjout extrêmement populaire au sein du partie par la nouvelle présidente Paulette Missambo coupant en 2 ce regroupement.
À cela, s’ajoute le cas des Démocrates dont le leader, Guy Nzouba-Ndama, est fortement englué dans une affaire de mallette débordant de billet (pour rappel, il a été pris il y a quelques semaines à la frontière avec le Congo avec 1,18 milliard de FCFA en espèces.). Une faute qui l’a d’emblée exclu des candidats à prochaine la présidentielle. Lâchés par leurs (anciens) alliés trop pressés d’éviter le scandale, les cadres « Des démocrates » ont gardé un souvenir amer de ce manque d’entraide. Une « mauvaise manière » qui ne devrait pas rester impunie selon les rumeurs.
Selon un professeur en science politique de l’UOB « L’opposition gabonaise est très divisée. Avec les années, les rancœurs entre ses principales figures se sont enkystées. Elles seront difficiles à surmonter le moment venu » pour cet expert le PDG n’a rien à craindre « Le train de l’Histoire repasse rarement deux fois ».
Car l’opposition a commis une autre erreur grave, en effet « A trop se focaliser sur l’union électorale, l’opposition en oublie l’essentiel : le projet, les idées. De ce point de vue, il n’y a pas grand-chose. Du coup, si certains Gabonais sont sensibles à son discours de dénonciation, celle-ci peine à incarner une alternative crédible aux yeux de la majorité », avant de s’interroger si « Au pouvoir ferait-elle mieux ? ».