Selon plusieurs sources bien informées, près de 60% du nouvel emprunt obligataire d’un montant d’environ 175 milliards de francs CFA qui devrait être fait très prochainement par l’Etat gabonais serait attribué aux projets prioritaires.
Ces derniers concernant des secteurs essentiels tels infrastructures, l’éducation, la santé, mais aussi au remboursement de la dette extérieure. Dans celui-ci le Gabon espère ramener sa dette publique à 55 % du PIB dans les 12 à 24 mois à venir.
En ce qui concerne les 40 % restant du nouvel emprunt obligataire soit 70 milliards de franc CFA seront utilisées pour l’apurement de la dette intérieure en utilisant un système de rachat de dettes par les banques. Pour s’assurer la viabilité de cette répartition les dettes concernées ont été la task force sur la dette intérieure. Toutefois, ce modèle pourrait évoluer dans les mois à venir.
Cette approche pragmatique de la gestion a permis au Gabon de recevoir des encouragements du FMI qui a notamment désigné l’économie du pays comme la plus « prometteuse » d’Afrique centrale.
Sur la thématique de l’emprunt obligataire, l’un spécialiste du marché obligataire basé à Londres commentait « Il y a un appétit pour le risque au Gabon, car, d’une part, c’est l’une des économies les plus stables de la sous-région et, d’autre part, le gouvernement a mis en place des réformes importantes pour assainir les comptes publics. Le risque de défaut est donc marginal, pour ne pas dire inexistant ».