L’opposition gabonaise semble vouloir une fois de plus aller à l’élection présidentielle en rangs dispersés, suite au renouvellement du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE).
La mise en cause cette fois ci est la la présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo, accusée de vouloir s’accaparer l’ensemble des sièges dévolus à l’opposition au sein du bureau du CGE.
Deux camps semblent exister au sein de l’opposition gabonaise. Une Plateforme Alternance 2023 dirigée par cette dernière et une Plateforme des partis et groupements politiques de l’opposition (PG41) dirigée par Me Louis Gaston Mayila.
Du côté de la PG41, on rejette en bloc ces griefs. « C’est plutôt elle (Paulette Missambo, NDLR) qui la joue solo. Tout le monde sait que sa Plateforme Alternance 2023 n’est qu’un tremplin visant à promouvoir sa candidature ou celle d’un de ses protégés au sein de l’UN à la présidentielle », dénonce un des responsables de PG41, très proche de Me Mayila, qui poursuit : « Aujourd’hui, elle veut nous caporaliser en s’accaparant tous les postes dévolus à l’opposition au sein du bureau du CGE. Mais », prévient-il, « nous ne nous laisserons pas faire ».
Dans un courrier, au ton comminatoire, daté du mercredi 18 janvier et adressé à Me Gaston Mayila, Paulette Missambo enjoint celui-ci de retirer « la candidature de M. Leopold Essone Bibang, militant de l’UN, de la liste des candidatures au poste de rapporteur au CGE. »
Et celle-ci d’accuser : « Le bureau national de mon parti s’est prononcé ce jour contre la démarche initiée par la PG41 et d’autres partis de l’opposition qui ne privilégient pas le consensus pour présenter au ministère de l’Intérieur une liste unique et consensuelle de l’opposition en ce qui concerne le renouvellement du bureau du CGE ».