Face aux coupures d’électricité qui paralysent le quotidien des Gabonais, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, passe à l’action. En renégociant à la baisse le contrat liant le pays à l’entreprise turque Karpowership, il obtient un renforcement de 70 MW pour le réseau de Libreville. Une opération qui améliore l’alimentation électrique tout en faisant référence à la facture de l’État.
Cette décision, prise dans un contexte de forte tension énergétique, illustre une volonté de reprendre le contrôle des infrastructures stratégiques. L’impact des délestages sur l’économie nationale et la vie quotidienne étant considérable, le chef de l’État privilégie une approche pragmatique : sécuriser l’approvisionnement immédiat tout en limitant les coûts.
L’intervention présidentielle apporte un soulagement à court terme, mais pose aussi les bases d’une réflexion plus large sur l’avenir énergétique du Gabon. Le pays reste tributaire d’importations et d’opérateurs étrangers, une dépendance que les autorités cherchent à réduire en mettant sur des solutions durables.
Au-delà de la gestion de crise, la souveraineté énergétique devient un axe majeur de la transition en cours. Investir dans les infrastructures locales, diversifier les sources d’énergie et renforcer la production nationale sont désormais des priorités proposées. Des réformes s’annoncent pour réduire la vulnérabilité du réseau et assurer une stabilité à long terme.
En s’attaquant à un problème aussi sensible, Oligui Nguema joue une carte politique déterminante. Son action immédiate lui permet de répondre à l’urgence, mais c’est sur sa capacité à transformer durablement le secteur énergétique qui se jouera une partie de son bilan.