Ce n’est désormais plus une surprise, quand l’opposition ne parvient pas à ses fins elle pratique « la politique de la chaise vide ». Une tactique récurrente qui aujourd’hui encore n’a pas atteint l’effet escompté. En effet alors qu’en claquant la porte de cette concertation les partis regroupés au sein d’Alternance 2023 (UN, Réagir…), ainsi que du PSD et du RPM espéraient bloquer l’avancée des travaux, ils ont été désagréablement surpris de constater qu’ils progressent.
« C’est une discussion qui aborde les sujets difficiles mais l’état d’esprit est serein parce que nous nous respectons » commente le chef du gouvernement.
Pour tenter de sauver la face, certains ont tenté de faire volte-face lors de leur audience avec le Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze. Une stratégie déplorée par ce dernier qui assume aussi le rôle de co-président de la concertation pour le compte de la majorité présidentielle.
Selon un professeur en science politique de l’UOB « Tactiquement, les partis d’opposition qui ont fait le choix de boycotter ont commis une grave erreur […] les travaux avancent désormais sans eux. Et le procès en illégitimité passe d’autant moins auprès de l’opinion que le co-président pour le compte de l’opposition est le président honoraire des Démocrates, le premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale ».
D’après cet expert, il est aberrant qu’ils aient opté pour cet angle, car « quelques jours auparavant, ces mêmes partis avaient adopté la même stratégie en se retirant de la désignation du bureau du CGE. Sans succès également. Et que Jean Ping avait commis la même faute en boycottant les élections générales de 2018 qui ont marqué le début de son déclin ».
Une tactique qui a contraint l’ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga-Moussavou a quitté discrètement les échanges après avoir tenté sans succès de réintégrer le dialogue.