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samedi, décembre 7, 2024

Gabon : Libre propos de Michel Philippe Nze concernant « les candidats de puissances extérieures »

Avec sa verve habituelle, le secrétaire général adjoint 2 du parti démocratique gabonais (PDG) a publié un texte très acerbe au sujet des personnalités politiques de notre pays qui seraient tentées de recourir à des financements extérieurs pour leur campagne en 2023. Un fait qui est passible d’emprisonnement de lourdes peines au regard du nouveau Code Pénal.

JE PERSISTE ET SIGNE…

Je persiste et signe que le peuple gabonais doit absolument faire barrage aux candidats de l’étranger, c’est-à-dire tous ceux qui ont reçu ou recevront des financements de la part de puissances ou de « bienfaiteurs » étrangers pour battre campagne pour les élections présidentielles de 2023.

En effet, comme je le disais dans ma précédente publication, cette pratique ne peut et ne doit pas être banalisée.

Il en va de la sécurité et de la souveraineté de notre pays. Car, quelle serait la liberté de manœuvre d’un président qui aurait des comptes à rendre à quelqu’un à qui il doit sa victoire ?

Les choses sont parfaitement claires lorsqu’on les transpose dans la vie de tous les jours: la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit.

On sait par ailleurs que le seul type de relations qui puisse exister entre États, ce sont les intérêts et que rien n’est gratuit. Que pèseraient les intérêts du Gabon face aux intérêts d’une puissance qui a aidé son nouveau président à accéder à la fonction présidentielle ?
Le simple devoir de reconnaissance réduirait forcément la capacité de ce dernier à défendre avec force les intérêts de son pays face à son bienfaiteur.

C’est d’une logique implacable et imparable.

De plus, ce type de soutien s’appuie généralement sur un accord formel et garanti qui détermine la conduite à observer strictement par les deux parties en cas de victoire. Toute entrave tendant à soustraire la partie redevable de ses obligations peut entraîner des représailles à la hauteur du préjudice qui vont de la déstabilisation du pays à l’agression par diverses voies de fait.

Devant l’éventualité quasi-certaine de l’implication de certains acteurs politiques nationaux dans ce type d’entente avec des intérêts étrangers, les Gabonais devraient observer la plus stricte vigilance s’ils ne veulent pas être dépossédés du contrôle exclusif de la souveraineté de leur pays.

Je suis loin d’être le seul à mettre le doigt sur cette dangereuse pratique.
De nombreux observateurs internationaux ont déjà révélé dans des compte-rendus de presse que de nombreux États étrangers et autres entités étrangères ont interféré dans des élections présidentielles au Gabon. La dernière en date est celle qui a mis en lumière l’implication d’un haut conseiller personnel du président ivoirien Alassane Ouattara aux côtés du principal candidat de l’opposition gabonaise en 2016.
C’est donc loin d’être le fruit de mon imagination ou une volonté de ma part de semer le trouble dans les esprits.

Il suffit, pour mesurer la gravité du problème que constitue ce type d’interférence, de se rappeler de la polémique qui a entouré l’élection en 2017 du président américain Donald Trump accusé d’avoir été aidé lors de la campagne électorale par la Russie.
Cette accusation, vraie ou fausse, qui l’a poursuivi tout au long de son mandat, lui a aliéné le soutien d’une grande partie de l’opinion américaine et a certainement joué un rôle dans sa défaite face à Joe Biden en 2021.

C’est dire combien est cruciale l’intégrité des candidats à l’élection présidentielle dans tout État souverain, car l’intégrité d’un Chef d’État est la garantie suprême que celui-ci privilégiera toujours les intérêts supérieurs de son pays avant toute autre considération. En sa qualité de clé de voûte de toutes les autres institutions nationales, il est le socle et le garant de l’inviolabilité de l’indépendance nationale et de la souveraineté du pays.

Il n’est donc pas superflu de susciter la vigilance des Gabonais face à l’éventualité de candidatures suscitées et financées par l’étranger d’autant que des faits d’actualité troubles sont venus jeter une lumière particulière sur des risques de connivence entre des acteurs politiques gabonais et l’étranger.

Que cela plaise ou pas à certains, le risque existe.

Il est de la responsabilité de tous et de chacun de veiller à ce que pareille forfaiture ne vienne compromettre le destin du Gabon.

C’est donc un devoir que d’alerter l’opinion pour se prémunir contre ce risque plutôt que se taire par couardise ou par complaisance.

A bon entendeur, salut !

Michel-Philippe NZE
Secrétaire Général Adjoint 2 du Parti Démocratique Gabonais, chargé de la communication.

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