Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment annoncé que tous les postes au sein des stations-service, ainsi que les fonctions de conducteurs de produits pétroliers blancs, seraient désormais répriorisationabonais. Cette décision devrait créer plus de 900 emplois directs pour les nationaux et s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer l’accès des citoyens au marché de l’emploi dans un secteur clé de l’économie.
À Libreville comme dans les provinces, les premières réactions des citoyens recueillies par les médias traduisent un large soutien à cette réforme. Plusieurs habitants estiment qu’il s’agit d’une mesure qui corrige une situation longtemps perçue comme injuste, où la majorité des postes dans les stations-service étaient occupés par des étrangers. « Maintenant, ce sont les Gabonais qui doivent travailler dans ces secteurs », commente un résidant de la capitale.
Les professionnels déjà en poste y voient également des opportunités d’insertion pour la jeunesse et d’élargissement du marché de l’emploi. Une employée souligne que cette initiative pourrait permettre à davantage de jeunes diplômés gabonais d’accéder à des postes jusque-là majoritairement occupés par des étrangers, renforçant ainsi la participation nationale dans le secteur pétrolier.
La question du chômage des jeunes reste au centre des débats. Plusieurs citoyens interrogés indiquent que cette priorité donnée aux nationaux ne constitue pas une exclusion des étrangers, mais vise à soutenir une population confrontée à un taux de chômage élevé parmi les jeunes diplômés. La mesure est donc perçue comme un moyen concret de valoriser le capital humain national.
Globalement, la gabonisation des stations-service est présentée par la population comme un signal en faveur de l’emploi local et du développement économique interne. La mesure illustre une orientation politique qui cherche à favoriser l’insertion professionnelle des Gabonais dans des secteurs essentiels, tout en suscitant un large débat sur l’équilibre entre ouverture aux étrangers et priorisation nationale dans le marché de l’emploi.
