Le dynamisme de la presse gabonaise s’est vu propulsé vers de nouveaux horizons grâce à un atelier pionnier organisé par l’ambassade des États-Unis. Sous la houlette de l’ambassadeur Vernelle Fitzpatrick, un atelier sur le journalisme de solutions dans la lutte contre les crimes environnementaux a été inauguré en grande pompe le 31 janvier dernier, en présence du ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong.
Cet événement triennal, soutenu par l’US Agency for Global Media, a été conçu pour doter les journalistes locaux d’outils permettant de faire face aux défis environnementaux complexes. Des questions allant de l’exploitation forestière à la pêche, en passant par le commerce illégal d’espèces sauvages, sont au cœur de cette formation intensive de trois jours. L’objectif est clair : outiller les médias pour qu’ils ne se contentent pas de dénoncer, mais qu’ils offrent aussi des solutions, s’inscrivant ainsi dans une démarche rigoureuse et factuelle.
La diplomatie américaine, représentée par Vernelle Fitzpatrick, a exprimé son engagement dans la lutte contre les crimes environnementaux. « Le département d’État américain s’engage contre les crimes contre la nature, et nous sommes heureux de soutenir cette formation pour sensibiliser à ces questions et impliquer les journalistes locaux » a souligné l’ambassadrice, soulignant que les participants acquerront les compétences nécessaires pour rendre compte de ces crimes à différents niveaux, national, régional et international.
La ministre Laurence Ndong a, quant à elle, encouragé les journalistes à aborder les questions environnementales avec indépendance et sans réserve. « En tant que journalistes, vous détenez un rôle crucial dans la préservation de notre environnement, une richesse précieuse » a-t-elle déclaré. L’atelier est animé par la journaliste de solutions Florence Gault, et agrémenté de discussions stimulantes avec la participation de l’ONG Conservation Justice.
Considérée comme une priorité majeure à l’échelle mondiale, la protection de l’environnement devient ainsi une cause embrassée avec ferveur par les médias gabonais, conscients que les crimes environnementaux menacent la sécurité, la prospérité économique, l’État de droit et les efforts de conservation.