Le ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembe, a reçu ce mardi 7 mai à Libreville le nouveau directeur général du groupe Eramet, Paulo Castellari. Cette première visite officielle du dirigeant du géant minier français a donné lieu à des discussions de fond sur l’avenir du partenariat entre le Gabon et l’un de ses principaux opérateurs dans le secteur extractif. Castellari était accompagné de Leod Paul Batolo, patron de la Comilog, filiale gabonaise d’Eramet.
Au cœur de l’échange : la volonté des autorités gabonaises de renforcer leur stratégie minière autour d’un développement structurant, mieux encadré et plus rentable pour l’économie nationale. Le ministre a rappelé à ses interlocuteurs les priorités fixées par le gouvernement, notamment en matière de formation, de traçabilité des opérations et de maîtrise des chaînes logistiques. L’objectif affiché est de faire du secteur un levier de souveraineté économique, à travers une exploitation plus responsable des ressources.
Avec plus de trois décennies d’expérience dans l’industrie minière à l’échelle mondiale, Paulo Castellari a salué la pertinence des ambitions gabonaises. Il s’est montré réceptif aux orientations formulées par le ministère, insistant sur la nécessité d’un dialogue constant entre partenaires industriels et institutions locales. Ce positionnement laisse entrevoir un ajustement progressif de la gouvernance minière, sous l’œil attentif des pouvoirs publics.
Au-delà des considérations techniques, le nouveau dirigeant d’Eramet a manifesté un intérêt marqué pour le potentiel géologique du pays. Il a souligné le professionnalisme des équipes locales et la stabilité des opérations en cours, dans un contexte où la demande internationale en matières premières ne faiblit pas. Une dynamique que le Gabon entend transformer en avantage stratégique, à condition de mieux encadrer les flux et les bénéfices générés.
À quelques semaines de sa prise de fonctions officielles, le 27 mai prochain, Paulo Castellari succédera à Christel Bories, qui conservera la présidence du groupe. Brésilo-italien né en 1970, il incarne une génération de dirigeants aguerris aux enjeux globaux. Sa visite à Libreville marque une étape décisive dans la redéfinition des rapports entre l’État gabonais et ses partenaires étrangers dans le secteur minier.
