Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, connu pour ses interventions musclées lors de la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 et les amendements constitutionnels de 2023, s’est forgé une réputation de franc-parler. Désormais 4e Vice-président de l’Assemblée nationale, il continue d’afficher ses prises de position sans détours, quitte à s’opposer aux institutions en place.
Lors d’un récent compte-rendu parlementaire, Makosso a vivement critiqué le ministère de l’Intérieur au sujet des affiches de campagne pour le référendum, disséminées à travers tout le pays. Il a qualifié cette situation d’« intolérable » et contraire à la loi, annonçant son intention d’exiger des explications. Sa sortie n’est pas passée inaperçue.
Face à ces accusations, le ministère de l’Intérieur n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué sec et précis, il rappelle que, selon l’article 69 de la loi n°07/96, la date d’ouverture officielle de la campagne électorale doit être fixée par arrêté. Or, aucune date n’a encore été arrêtée pour le référendum à venir. Les affiches visibles ne relèvent donc pas de la « propagande électorale » mais bien de la pré-campagne, un processus tout à fait légal.
Le ministère a souligné qu’il est dans le droit de chacun de promouvoir ou critiquer le référendum, tant que cela reste dans les limites de la loi. Il a également mis en avant le vif attachement des populations à la liberté d’expression et à l’accès à l’information, des droits garantis par la Constitution.
Toutefois, le ministère de l’Intérieur a précisé que ces actions de pré-campagne ne doivent en aucun cas être confondues avec une campagne électorale officielle. Il a également appelé les organisateurs de réunions et rassemblements publics à respecter scrupuleusement la loi n°0001/2017 relative aux manifestations en République gabonaise.
Cette mise au point ferme du ministère de l’Intérieur montre que, même en période de Transition, le respect des règles démocratiques et des procédures reste une priorité absolue pour les autorités gabonaises.