Ce lundi 17 février 2025, Raymond Ndong Sima, Premier Ministre du gouvernement de transition au Gabon, a rencontré une délégation du collectif des victimes du naufrage du navire Esther Miracle. Près d’un an après la tragédie maritime qui a coûté la vie à plus de 30 personnes, laissant 7 portés disparus et 124 rescapés, les familles s’interrogent sur les suites judiciaires et les engagements des autorités.

Conduit par M. Foundjagoye Euloge, président du collectif, le groupe a exposé au Chef du gouvernement la structure de son comité, regroupant des représentants des villes de Port-Gentil et Libreville. Une demande d’accompagnement psychologique pour les rescapés et les familles endeuillées a été au cœur des discussions, à laquelle s’est ajoutée la remise d’un cahier de charges recensant leurs doléances.
L’un des points les plus sensibles soulevés demeure le suivi de la plainte déposée après le naufrage. Selon le collectif, les premiers résultats de l’enquête se font toujours attendre. Cette situation alimente l’inquiétude des familles, qui redoutent que l’affaire sombre dans l’oubli malgré les promesses de transparence faites par les nouvelles autorités issues de la transition.

Avec la commémoration du drame prévue le 9 mars 2025, le collectif espère que la pression sur le gouvernement permettra d’accélérer les procédures. Il a demandé au Premier Ministre de relayer leurs attentes directement au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, dont la protection des citoyens figure parmi les engagements répétés depuis son accession au pouvoir.
Face à l’impatience croissante des victimes, cette rencontre apparait comme un test pour la transition, appelée à prouver que la justice et le soutien aux familles ne resteront pas des promesses de circonstance. Les Gabonais, eux, scrutent les actes plus que les discours.