Le 12 août 2025, le Conseil des ministres a approuvé une ordonnance d’amnistie générale sur la base des articles 99 et 170 de la Constitution. Celle-ci efface les condamnations et met un terme aux poursuites liées aux crises politiques de janvier 2019 et d’août-septembre 2023.
L’amnistie profite aux auteurs, coauteurs et complices, qu’ils soient civils ou militaires, impliqués dans les faits mentionnés. Sont exclus toutefois les crimes économiques, les violations graves des droits humains ainsi que les affaires sans lien avec ces crises.
Lieutenant de la Garde républicaine, Kelly Ondo Obiang avait orchestré la tentative de coup d’État du 7 janvier 2019 en s’emparant de Radio Gabon. Condamné à 15 ans de prison le 18 juin 2021, il voit sa peine effacée et bénéficie désormais d’une possible réintégration au sein des forces armées.
Cet acte est présenté comme une mesure de pacification visant à tourner la page des confrontations passées. Il s’apparente à un outil pour stabiliser l’armée, consolider l’unité nationale et désamorcer les tensions politiques.
La mesure confère une liberté effective aux bénéficiaires, mais suscite des questions quant à leur posture future : retrouveront-ils une place dans la sphère politique, resteront-ils neutres, ou incarneront-ils un nouveau pôle d’influence dans le Gabon en transition ?