À l’occasion de la Journée Nationale de la Femme Gabonaise, la Direction Générale des Impôts (DGI) a ouvert un espace de réflexion inédit sur la place des femmes dans la gouvernance économique. Placée sous le thème « Maîtrise des outils fiscaux et autonomie financière des femmes contribuables », cette journée d’échanges, tenue sous le haut patronage de la ministre de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, a mis en lumière l’ambition de l’administration fiscale d’associer pleinement les femmes à la transformation du paysage fiscal national.
Devant un auditoire mobilisé, le directeur général des Impôts, Éric Boumah, a rappelé que l’inclusivité n’est plus un choix mais une exigence. Dans un contexte où la mobilisation des ressources demeure un enjeu stratégique, il a salué l’implication croissante des femmes comme levier d’élargissement de l’assiette fiscale et de modernisation des pratiques. Deux panels ont permis de cerner les lignes de fracture et les perspectives autour de la fiscalité, de l’éducation financière et de l’accès équitable aux dispositifs fiscaux.

Parmi les intervenantes, plusieurs voix fortes du secteur public et privé — Isabelle Essonche, Daisy-Helen Eyang Ntoutoume, Adèle Nkagha, Vanessa Adande, Sylvie Ntchandi Touré et Hélène Zoua Ondo — ont dressé un état des lieux sans complaisance. Toutes ont insisté sur la nécessité de repenser les outils fiscaux à l’aune de l’équité et de l’autonomisation. La fiscalité n’est plus perçue comme un domaine réservé : elle devient un terrain stratégique où les femmes entendent peser par la compétence, l’expérience et l’innovation.
L’événement a aussi mis en évidence un impératif : celui de transformer la relation entre administration fiscale et citoyennes. Dépasser la technicité pour bâtir un langage commun, plus accessible, est apparu comme un axe fort des discussions. Une participante l’a résumé ainsi : « La fiscalité doit être un levier d’inclusion, pas une contrainte. » Cette conviction partagée appelle à une pédagogie renouvelée et à une présence accrue des femmes dans les métiers du secteur.
En se positionnant comme acteur de cette évolution, la DGI entend contribuer à l’émergence d’un modèle fiscal plus transparent, plus lisible et plus juste. Cette démarche, qui place les femmes au cœur du changement, esquisse les contours d’une gouvernance fiscale renouvelée. Une gouvernance où les citoyennes ne sont plus seulement des cibles fiscales, mais des partenaires à part entière de la refondation économique.