Le 23 février 2025, la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) a mis un terme aux activités d’un important réseau d’escrocs, illustrant une montée en puissance de la lutte contre la cybercriminalité au Gabon. Près de dix individus, majoritairement de nationalité nigériane et gabonaise, ont été interpellés pour des faits d’usurpation d’identité et d’escroquerie. Parmi eux, Ulrich Ntoumtoum, un Gabonais se faisant passer pour un lieutenant-colonel des services spéciaux, manipulait ses victimes en se prétendant proche des hautes sphères gouvernementales. Son arrestation révèle l’ampleur du phénomène et la sophistication des stratagèmes employés.
Les escrocs utilisaient une panoplie de techniques pour piéger leurs victimes : appels frauduleux, faux bons d’achat et promesses de gains financiers fictifs. Le réseau ne se limitait pas aux citoyens lambdas ; il visait également des investisseurs étrangers en leur proposant de faux contrats de vente de ressources minières telles que le coltan. Ces manœuvres, combinant ingéniosité et exploitation de la confiance, mettent en évidence une criminalité économique en constante évolution.
L’enquête menée par la cellule anticriminalité de la DGSS a permis d’infiltrer le réseau et de recueillir des preuves décisives. Des conversations interceptées et des transferts de fonds suspects ont contribué à l’arrestation des malfaiteurs, mettant ainsi fin à leurs activités. Ce succès opérationnel démontre la capacité des forces de sécurité à s’adapter aux nouvelles formes de criminalité et à renforcer la protection des citoyens.
Les autorités gabonaises, sous l’impulsion du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, intensifient leur engagement contre les fraudes, notamment celles liées aux transactions électroniques via des plateformes comme Airtel Money. Ce démantèlement envoie un message clair aux réseaux criminels : le Gabon ne tolérera plus ces pratiques qui fragilisent l’économie et la confiance numérique.
La lutte contre les escroqueries en ligne est un chantier de longue haleine qui nécessite une vigilance constante et une collaboration étendue entre les services de sécurité, les opérateurs de télécommunications et les citoyens. La DGSS, en intensifiant ses actions, pose les bases d’une riposte plus efficace contre ce fléau qui prend de l’ampleur à l’ère du numérique.