Dans une récente intervention sur l’émission Décryptage de Gabon 1ère, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, jeune membre du PDG et fervent soutien du président Ali Bongo Ondimba, a adressé ses félicitations à l’opposition gabonaise pour la prise en compte de deux de ses attentes par les institutions gabonaises.
Le premier point abordé était l’annulation de l’enveloppe accolée, suivie de près par l’introduction du bulletin unique de vote, toutes deux mentionnées dans le mémorandum produit par l’opposition gabonaise, dont plusieurs figures, telles que Monsieur Chambrier et Madame Missambo, ainsi que divers partis, ont participé à son élaboration.
Théophane a souligné que ces adaptations de la loi électorale étaient légitimes, car la loi autorise expressément le Centre Gabonais des élections (CGE) à effectuer des ajustements en fonction du contexte, dans le but de garantir des élections apaisées permettant une libre expression démocratique. « D’abord, l’annulation de l’enveloppe accolée et quelques temps plus tard, l’introduction du bulletin unique de vote comme vous l’avez mentionnée. » a-t-il répliqué à l’endroit de la présentatrice.
Néanmoins, malgré l’intégration de leurs recommandations et une concertation politique pour convenir des conditions d’organisation des élections, une partie de l’opposition a choisi le boycottage. Par la suite, le CGE a été renouvelé selon leurs exigences, et les différentes étapes préélectorales ont été soigneusement effectuées, mais certains ont continué à contester. « Il faut quand même rappeler que ces deux éléments faisait partie d’un mémorandum produit par l’opposition gabonaise. Je pense à Monsieur Chambrier, je pense à Madame Missambo, je pense à plusieurs partis de l’opposition. Et dans ce mémorandum, notamment en page 6, il y a ces 2 points qui figurent dans l’ordre des revendications. » a rajouté Théophane.
En somme, cette opposition se trouve maintenant dans une situation paradoxale, contestant ses propres recommandations contenues dans le mémorandum déposé à la Cour Constitutionnelle en mai 2022. Ce jeu de contradictions laisse perplexe quant à la direction que souhaite réellement prendre l’opposition gabonaise.
Loin de diaboliser l’opposition, il est crucial de comprendre les enjeux complexes et les défis auxquels le pays fait face. Les institutions doivent être flexibles pour s’adapter aux évolutions politiques, tout en garantissant la stabilité et la transparence du processus électoral. « C’est une réponse des institutions gabonaises qui en plus de cette requête de l’opposition est confrontée à un véritable engouement au niveau des candidatures qui sont enregistrées au niveau du Centre Gabonais des élections. » rajoute-t-il.
Il est indéniable que le Gabon traverse une période charnière, où la démocratie est à la fois mise à l’épreuve et renforcée par les débats passionnés des différents acteurs politiques. Cependant, il est essentiel que tous les acteurs se concentrent sur l’intérêt supérieur du pays et de ses citoyens, plutôt que sur des querelles politiciennes qui peuvent entraver le progrès.
« Et donc, il fallait une adaptation, et vous avez bien employé le mot ‘une adaptation’ de la loi électorale à ces éléments de contexte. Et, vous posiez la question de savoir si c’est légal, évidemment que c’est légal. D’ailleurs, la loi autorise le CGE à procéder à ces adaptations de la loi électorale en fonction des éléments de contexte avec pour objectif final de tout mettre en oeuvre pour que nous ayons un scrutin apaisé qui permette la libre expression démocratique de nos concitoyens. » a brillamment conclu Théophane Nzame-Nze Biyoghe. Le bulletin unique de vote constitue un pas vers une élection plus transparente et équitable, mais cela ne devrait pas occulter les autres aspects essentiels du processus électoral. La stabilité politique est une condition sine qua non pour assurer un avenir prospère au Gabon.
Dans ce contexte, il est important que tous les acteurs politiques se réunissent pour discuter des questions cruciales et travailler ensemble à la construction d’une démocratie robuste, fondée sur le respect mutuel et la coopération constructive.
Le Gabon a donc devant lui un avenir prometteur, mais il revient à chacun de ses citoyens et acteurs politiques de faire preuve de responsabilité et de pragmatisme pour bâtir une nation unie et prospère, capable de relever les défis du XXIe siècle avec détermination et unité.