Le siège du projet transfrontalier « Biodiversité et Développement Durable » (Tridom) a été officiellement inauguré à Oyem le 10 juillet dernier. La cérémonie, présidée par le ministre des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogho, a marqué un tournant décisif pour la conservation et la gestion durable des ressources naturelles dans la région.
Financé par le gouvernement allemand, le projet Tridom vise à préserver la biodiversité tout en promouvant le développement durable au Gabon, au Cameroun et en République du Congo. Il est soutenu par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (Comifac), qui assure sa tutelle politique. Lors de son discours, le ministre Allogho a souligné l’engagement historique du Gabon dans la protection de l’environnement, rappelant la création de 13 parcs nationaux couvrant 11 % du territoire national.
Le ministre a mis en lumière les enjeux cruciaux liés au dérèglement climatique causé par les activités humaines. Il a insisté sur l’importance de la synergie entre préservation de la biodiversité et développement durable, deux piliers du projet Tridom. « Grâce à la collaboration de tous les acteurs impliqués, ce projet aura un impact significatif sur la biodiversité et le bien-être des populations locales », a déclaré Maurice Ntossui Allogho.
Jurgen Keinhorst, représentant du ministère allemand de la Préservation de l’Environnement, a félicité le Gabon pour son engagement. Il a souligné l’importance de l’approche participative dans la protection de la biodiversité, affirmant que le projet Tridom servirait de modèle pour les discussions internationales sur la conservation et le développement économique durable.
Hervé Martial Maidou, commissaire exécutif de la Comifac, a rappelé que le Tridom couvre une zone de 191 541 km², abritant 11 aires protégées. Créé en 2005, ce projet s’ajoute aux multiples initiatives soutenues par l’Allemagne en faveur de la conservation des ressources naturelles et du développement communautaire dans la région.
Le maire d’Oyem, Jean Christophe Owono Nguema, a exprimé sa fierté d’accueillir le siège gabonais du projet. « Ce projet, prévu pour une durée de quatre ans, symbolise un espoir de renforcement de la coopération transfrontalière et d’harmonisation des législations en matière de protection de la biodiversité », a-t-il déclaré.
Autrement dit, le projet Tridom représente une avancée majeure pour la protection de la biodiversité et le développement durable en Afrique centrale. Il promet de renforcer les liens entre les nations tout en impliquant activement la jeunesse, les femmes et la société civile dans la sauvegarde de notre environnement.
