Interpellé à la frontière de Kabala dans le Haut-Ogooué puis transféré à Libreville pour les besoins d’enquête à la DGR, l’ex président de l’Assemblée Nationale a été présenté devant la cour criminelle spéciale de Libreville. A l’issue de cette audience, il a été assigné à résidence, mais est sous le coup de 2 procédures judiciaires, l’une à Franceville et la seconde, encore plus grave, à Libreville.
Pour ce qui est du premier volet du dossier, ouvert devant le tribunal de Franceville, le président du parti Les Démocrates a été inculpé pour « entrée illégale de fonds ». Il encourt entre autres, pour cette première partie de l’affaire, une très lourde amende (deux fois le montant saisi, soit en l’espèce 2,38 milliard de FCFA) et jusqu’à un an de prison ferme. Quant à la somme de 1,19 milliard de francs CFA saisie dans ses valises et découverte par les douaniers à la frontière à son retour du Congo-Brazzaville, celle-ci été saisie et reversée au Trésor public. Ces fonds ne lui seront pas restitués, l’infraction ayant été constatée dans le cadre d’une enquête en flagrance.
Concernant le second aspect de la procédure, cette fois-ci devant la Cour criminelle spéciale de Libreville, Guy Nzouba Ndama pourrait bien être inculpé pour « blanchiment de capitaux ». Il risque pour cela bien plus que dans le cadre de la première procédure. Par ailleurs, les enquêteurs de la DGR soupçonnent l’ex président de l’Assemblée Nationale d’avoir eu recours à ce financement de source étrangère (une origine confirmée par l’intéressé parlant qui a évoqué « un don du président congolais Denis Sassou Nguesso ») à des fins politiques, ce qui serait constitutif d’une « ingérence étrangère ». Un crime très sévèrement puni par la loi gabonaise.
Bien qu’il soit assigné à résidence, l’affaire Nzouba Ndama est loin d’avoir connu son épilogue.
Nous y reviendrons…