Le Libreville se prépare à tourner la page de la décharge de Mindoubé, devenue une menace criante pour l’environnement et la santé publique. Suite à une réunion technique dirigée par le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, le 16 février dernier, les ministres de l’Intérieur, des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Environnement ont pris des mesures décisives. Avec une accumulation quotidienne de 650 tonnes de déchets par la société de ramassage Clean Africa, la saturation de Mindoubé est évidente, rendant son accès difficile et générant des risques environnementaux majeurs.
Lors de cette rencontre cruciale, les hauts responsables gouvernementaux ont souligné que la décharge de Mindoubé ne peut plus être la destination finale pour ces déchets. Les eaux qui s’y écoulaient, se frayant un chemin jusqu’à la Lowé pour rejoindre le fleuve Komo, posaient une menace grave pour l’environnement et la santé publique. En réponse, le gouvernement gabonais, conformément aux directives du Chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a approuvé un plan de délocalisation vers Nkoltang, à 25 km de Libreville.
Des conventions avec des partenaires ont déjà été amorcées, et le démarrage des activités du Centre de traitement et de valorisation des déchets de Nkoltang est imminent. Ce projet stratégique ne se contente pas de résoudre le problème de la saturation de Mindoubé, mais vise également à instaurer une économie circulaire, générant des emplois tout en stoppant la pollution environnementale.
« Ce projet est très important, il va nous permettre de valoriser les tonnes de déchets produits quotidiennement ; il va favoriser une économie circulaire, créer de l’emploi et même arrêter de polluer l’environnement« , a affirmé Yannick Ongonwou Sonnet, Haut Commissaire à l’Environnement et au Cadre de Vie. La transition vers le Centre de traitement des déchets de Nkoltang représente ainsi un pas décisif vers un avenir plus propre et durable pour le Libreville.
