Ce mardi 27 août 2024, une onde de choc a traversé le Gabon lorsqu’une vidéo montrant l’un des auteurs présumés des crimes atroces de viol et de meurtre sur Michelle Dorothée Ngoua, en train de danser, a enflammé les réseaux sociaux. Face à l’indignation générale et au cri de désespoir de la mère de la victime, le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, n’a pas tardé à réagir, prenant la décision ferme de faire appel contre la remise en liberté des deux jeunes inculpés.
Le 14 août 2023, Siadous Rpono Erwan Bradyn et Nounamo Christ Anderson, âgés respectivement de 16 et 17 ans, avaient été incarcérés à la Prison centrale de Libreville pour des faits de viol et de meurtre commis sur Michelle Dorothée Ngoua dans la nuit du 8 août 2023. Leurs confessions, diffusées dans les médias, décrivaient en détail les circonstances tragiques de ce drame. Pourtant, malgré la gravité des faits, les réseaux sociaux ont récemment relayé des informations choquantes sur leur remise en liberté.
Alerté par cette situation inacceptable, le ministre Gondjout a immédiatement demandé un rapport détaillé au Procureur Général près la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville pour comprendre les raisons de cette libération anticipée. Selon le rapport, les deux accusés avaient obtenu une liberté provisoire accordée par le juge d’instruction le 22 décembre 2023, une décision que le parquet avait contestée, mais qui avait été confirmée par la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel le 25 avril 2024.
Ne pouvant tolérer cette situation, le ministre de la Justice a ordonné l’incarcération immédiate des deux jeunes hommes, estimant que leur libération était un affront à la mémoire de la victime et à la justice elle-même. Il a également mandaté l’Inspection Générale des Services Judiciaires pour ouvrir une enquête approfondie, afin de déterminer les responsabilités individuelles et d’appliquer des sanctions disciplinaires appropriées.
Par cette décision, Paul-Marie Gondjout affirme la détermination du gouvernement à ne pas laisser impunis de tels actes barbares et à garantir que justice soit rendue, tant pour la victime que pour sa famille. Le message est clair : au Gabon, aucun crime de cette ampleur ne restera sans réponse.