Le président angolais Joao Lourenço, âgé de 68 ans, qui a été réélu le 24 août dernier, a été officiellement investi jeudi 15 septembre à Luanda pour un second mandat. Le chef du gouvernement gabonais comptait parmi les nombreux hôtes de marque à cette cérémonie.
C’est le 24 août que le scrutin le plus disputé de l’histoire s’est déroulé. Dans ce pays, il n’y a pas d’élection présidentielle, à proprement parlé. C’est la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient automatiquement chef de l’Etat.
Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), qui détient le pouvoir depuis que l’Angola est devenue indépendante du Portugal en 1975, a gagné ces élections avec 51,17 % des voix devant l’Union nationale pour l’indépendance (Unita) d’Adalberto Costa Junior, qui n’a obtenu que 43,95 % des suffrages.
Ce sont 15 000 angolais qui se sont massés à la place de la République pour prendre part à la cérémonie d’investiture du président et de sa vice-présidente, Esperança Maria da Costa. Cette biologiste et professeure d’université, agée de 61 ans, est la première femme à occuper ce poste. Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement étaient présents pour l’occasion.
Parmi eux, le premier ministre gabonais. « Ce jeudi 15 septembre à Luanda, j’ai eu l’honneur de représenter SE le Président Ali Bongo Ondimba lors de la cérémonie d’investiture du président et du vice-président angolais », a écrit Rose Christiane Ossouka sur sa page Facebook. « La veille », a-t-elle ajouté, « j’ai été reçue en audience par le Président Joao Lourenço à qui j’ai remis un message personnel de la part de notre Chef de l’Etat ».
Dans son message, Rose Christiane Ossouka Raponda a également rappelé que son pays et l’Angola, membres tous deux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale « entretiennent de longue date des relations fraternelles étroites. »
Ce déplacement international du premier ministre gabonais a lieu tout juste une semaine après qu’elle a vu ses missions renforcées à la tête du gouvernement. Il y a peu, elle a récupéré les attributions du ministère des Travaux publics, supprimé par décret du président Ali Bongo Ondimba.
