Sur les ondes de RFI, l’ancien ministre d’Etat, aujourd’hui au chômage, s’est permis ce que la prophétesse considère comme étant de l’ingratitude envers un pouvoir qui l’a élevé au rang de membre du gouvernement. Et dont il se gardait bien de toute critique quand il trônait à la tête du ministère de l’agriculture.
En effet, à l’occasion de la rentrée politique de l’UPG, Mathieu Mboumba Nziengui a déclaré : « Si les gens avaient été ou sont élus légalement, dans la transparence, il n’est pas dit que nous devions les refuser pour qu’ils soient au pouvoir. Mais nous nous rendons compte que ceux qui nous dirigent aujourd’hui sont le résultat des élections truquées. » Un discours qui passe, a plus forte raison de la part d’un ancien membre du gouvernement.
L’UPGiste s’est même permis d’appeler opposition et majorité à s’asseoir ensemble « pour qu’il n’y ait plus de fraude électorale. » Une sortie qui n’a fait qu’un tour dans le sang d’Anna Claudine Ayo Mavioga et sa réplique ne s’est pas faite attendre.
Celle-ci lui a répondu : « Il me souviendra que M. Mboumba Nziengui a été ancien ministre du président Ali Bongo Ondimba. Souffrirait-il d’amnésie ? De quelle fraude parle-t-il ? S’il nétait pas sorti du gouvernement, pousserait-il des cris d’orfraie ? Non. Nous pensons que M. Mboumba Nziengui, qui n’a jamais gagné une simple élection locale, n’est pas bien placé pour accuser la majorité de quelque trucage que ce soit. »
Avant de rajouter pour conclure : « (…) Au Gabon, les institutions qui organisent les élections fonctionnent, à l’image du Centre gabonais des élections (CGE) dont le bureau paritaire sera bientôt renouvelé.”
C’est dire combien l’opposition gabonaise est pleine de personnes qui ont rejoint ce camp simplement par frustration après avoir perdu leurs avantages plutôt que par conviction. Malheureusement, ils trouveront toujours des personnes lucides comme la prophétesse Anna Claudine Ayo Maviogui pour leur rappeler leur passé glorieux pas si lointain au pouvoir.