Depuis quelques jours, une rumeur circule sur les réseaux sociaux, relayée par certains médias, affirmant que Sylvia Bongo, épouse de l’ancien président Ali Bongo, aurait volontairement cédé son avion privé au Président Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette allégation, bien que sensationnelle, est totalement dénuée de fondement. En réalité, l’avion en question a été saisi par les autorités gabonaises conformément aux lois en vigueur, et non dans le cadre d’un arrangement quelconque.
Contrairement aux affirmations erronées, cet appareil, un Boeing 737 immatriculé à Aruba, paradis fiscal bien connu pour abriter des sociétés offshore, n’a jamais été « cédé » par Sylvia Bongo. Ce bien a été récupéré dans le cadre des démarches entreprises par le nouveau régime pour reprendre le contrôle des actifs détournés par la famille Bongo. Ces mesures font partie de la stratégie plus large visant à restaurer l’intégrité des biens publics et à marquer une rupture nette avec les pratiques du passé.
La confiscation de l’avion s’inscrit dans une série d’actions menées par les autorités de la Transition. Engagées dans la restitution des biens de l’État, elles poursuivent leurs efforts pour récupérer les avoirs liés à la famille Bongo, qui a longtemps été au cœur du système de pouvoir gabonais. Sylvia Bongo elle-même est sous le coup de procédures judiciaires, tandis qu’une autre action est en cours pour récupérer un autre avion de la famille, un Boeing 777.
Depuis le coup de la libération du 30 août 2023, qui a vu l’arrestation de plusieurs membres du clan Bongo, le gouvernement de transition travaille sans relâche à identifier et saisir les biens mal acquis. Ces actions visent à démontrer la volonté du nouveau pouvoir de rompre avec les pratiques corruptrices, et à assurer une meilleure gestion des ressources nationales. Le message est clair : aucun bien appartenant à l’État ne sera laissé aux mains de ceux qui ont abusé de leur position.
Il est donc crucial de rappeler que ces rumeurs, bien qu’elles puissent être séduisantes, sont avant tout des Fake News. Le Gabon est particulièrement vulnérable à la désinformation, et de nombreuses tentatives sont faites pour manipuler l’opinion publique. Il est essentiel de se fier uniquement aux informations officielles pour suivre l’évolution de la situation, notamment en ce qui concerne la gestion des biens de l’État.
Le nouveau pouvoir invite la population à faire preuve de discernement face à ces rumeurs non fondées et à rester informée via les canaux officiels. La restauration de la dignité nationale passe aussi par une lutte active contre la désinformation, véritable fléau de notre époque.
