27 C
Libreville
lundi, mai 19, 2025

Énergie : le Gabon lance un plan d’investissement pour sortir de la crise énergétique

Sous pression face à des délestages chroniques qui paralysent le quotidien et freinent l’économie, le gouvernement gabonais lance un signal fort. Le 23 avril, un atelier stratégique présidé par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Séraphin Akure-Davain, a posé les bases d’un ambitieux Plan d’investissement triennal (2025-2027) dans les secteurs de l’énergie et de l’eau. Ce programme vise à remettre à niveau une infrastructure défaillante et à répondre à des besoins de financement évalués à plus de 3 000 milliards de francs CFA.

Les grandes villes du pays – Libreville, Port-Gentil, Oyem, Tchibanga – ne sont plus épargnées par des coupures d’électricité devenues endémiques. Ce dysfonctionnement impacte lourdement les ménages et compromet le climat des affaires. Pour y remédier, le gouvernement veut adopter une approche méthodique. L’atelier a réuni les principaux opérateurs du secteur ainsi que les partenaires au développement, appelés à jouer un rôle déterminant dans le financement et le pilotage des futurs projets.

Le ministre Akure-Davain a insisté sur l’importance d’un diagnostic rigoureux en amont de toute programmation. L’ampleur des besoins appelle à une planification réaliste, tenant compte de la croissance démographique et des orientations fixées par les nouvelles autorités. L’objectif est clair : transformer une urgence nationale en opportunité de refonte durable du secteur énergétique, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.

La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), par la voix de son administrateur provisoire Steeve Saurel Legnongo, a rappelé la nécessité de structurer la demande et de respecter les délais d’exécution. Des projets comme la centrale de Kinguélé aval, déjà en construction, illustrent le virage entamé, mais les ressources financières restent le principal frein. « Tous les projets doivent sortir du stade de l’annonce », prévient Aristide Ngari, directeur de l’Énergie à la SEEG.

Dans un contexte budgétaire contraint, le recours aux partenariats public-privé s’impose comme une voie privilégiée. Le directeur général de Gabon Power Company, Philippe Junior Ossoucah, plaide pour un modèle reposant sur l’expérience d’acteurs ayant réussi à attirer les investissements privés. Le défi est double : mobiliser rapidement les financements et garantir une exécution rigoureuse. Pour le Gabon, c’est désormais une course contre la montre.

Derniers articles
Articles similaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici