Le calme apparent de la matinée a été rompu ce mardi à Libreville, au PK9, lorsqu’une manifestation d’étudiants de l’École Nationale d’Arts et Manufactures (ENAM) a pris une tournure plus tendue. Rassemblés pour réclamer le paiement de leurs bourses, les étudiants ont entamé une marche dès 9h, qui, en dépit de son caractère initialement pacifique, a rapidement perturbé la circulation et suscité une intervention musclée des forces de l’ordre.
Les tensions se sont accrues au fil des heures, débouchant sur des heurts entre manifestants et agents de sécurité. Selon les autorités, sept étudiants, identifiés comme figures de proue du mouvement, ont été interpellés. Une décision qui, selon un communiqué officiel, visait à « rétablir l’ordre public » face à une situation jugée préoccupante sur le terrain.
Conscientes de la sensibilité de ce dossier, les autorités ont promptement opté pour l’apaisement. Une rencontre a eu lieu dans l’après-midi entre une délégation d’étudiants et la ministre de la Culture et des Arts, en présence du Secrétaire général du ministère, du Directeur général de l’ENAM et des représentants des forces de sécurité. Une initiative saluée par les différentes parties comme un premier pas vers une résolution concertée.
Au terme des échanges, le ministère a donné des assurances quant à l’état d’avancement du dossier des bourses étudiantes. Mieux encore, une annonce a été faite sur la libération prochaine des étudiants arrêtés, dans une volonté manifeste de décrispation. Une mesure d’apaisement qui vise à restaurer un climat de confiance.
Réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de vie estudiantines, le ministère a appelé à la retenue et au sens des responsabilités de chacun. Ce rappel s’inscrit dans le cadre des hautes orientations du Chef de l’État, qui fait du dialogue et de la cohésion sociale les piliers de l’action publique. Reste à voir si ces engagements suffiront à apaiser durablement la fronde des étudiants de l’ENAM.
